vendredi 18 décembre 2015

Lady Snowblood 2 : chant d'amour et de vengeance (Toshiya Fujita, 1974)

Largement inférieur, Lady Snowblood 2 : chant d'amour et de vengeance se déroule juste après la guerre entre le Japon et la Russie. L'empire du Soleil Levant se métamorphose en ce début du 20ème siècle, mais les riches sont toujours plus riches et les pauvres encore plus pauvres. Yuki (toujours Meiko Kaji), qui était en bien mauvais état à la fin de Lady Snowblood, est devenue tueuse à gages. Elle a occis 37 personnes entre les deux films et la police japonaise est à sa recherche. Lasse de cette vie de vagabondage et de contrats meurtriers, elle finit par se laisser arrêter et jeter en prison.

C'est sans compter sur l'entregent de quelques pontes locaux qui veulent utiliser ses services pour se débarrasser d'anarchistes. Ces notables sont le chef de la police secrète et un ministre, aux mines patibulaires, personnages semblant issus d'un manga avec leurs tenues endimanchées et leurs perruques kitsch. Il faut voir le décor du bureau du ministre, au-delà du mauvais goût. Elle accepte et se fait embaucher par le chef des anarchistes, écrivain de son état qui rédige des pamphlets dénonçant la corruption du pouvoir. Yuki comprend que cet ennemi de l'Etat selon le ministre est, au contraire, un humaniste.

Lady Snowblood 2 est un film politique quand il oppose ces tenants du pouvoir face prêts à tout pour maintenir leur assise (l'écrivain est sacrément torturé, le bidonville est incendié) face à ces pauvres vivant en haillons dans un quartier d'indigents. Yuki est un peu perdue dans cette lutte des classes, son personnage n'a pas grand chose à faire puisqu'il n'est pas vraiment concerné. Elle n'agira qu'en fin de film pour conjurer l'ignominie du ministre et de ses sbires dans une scène tournée dans un escalier où elle tranche les corps de ses ennemis avec des flots de sang jusqu'à la caricature. Le film sera sans suite.











Aucun commentaire: