Largement
inférieur, Lady Snowblood 2 : chant d'amour et de vengeance
se déroule juste après la guerre entre le Japon et la Russie.
L'empire du Soleil Levant se métamorphose en ce début du 20ème
siècle, mais les riches sont toujours plus riches et les pauvres
encore plus pauvres. Yuki (toujours Meiko Kaji), qui était en bien
mauvais état à la fin de Lady Snowblood, est devenue tueuse
à gages. Elle a occis 37 personnes entre les deux films et la police
japonaise est à sa recherche. Lasse de cette vie de vagabondage et
de contrats meurtriers, elle finit par se laisser arrêter et jeter
en prison.
C'est
sans compter sur l'entregent de quelques pontes locaux qui veulent
utiliser ses services pour se débarrasser d'anarchistes. Ces
notables sont le chef de la police secrète et un ministre, aux mines
patibulaires, personnages semblant issus d'un manga avec leurs tenues
endimanchées et leurs perruques kitsch. Il faut voir le décor du
bureau du ministre, au-delà du mauvais goût. Elle accepte et se
fait embaucher par le chef des anarchistes, écrivain de son état
qui rédige des pamphlets dénonçant la corruption du pouvoir. Yuki
comprend que cet ennemi de l'Etat selon le ministre est, au
contraire, un humaniste.
Lady
Snowblood 2 est un film politique quand il oppose ces tenants du
pouvoir face prêts à tout pour maintenir leur assise (l'écrivain
est sacrément torturé, le bidonville est incendié) face à ces
pauvres vivant en haillons dans un quartier d'indigents. Yuki est un
peu perdue dans cette lutte des classes, son personnage n'a pas grand
chose à faire puisqu'il n'est pas vraiment concerné. Elle n'agira
qu'en fin de film pour conjurer l'ignominie du ministre et de ses
sbires dans une scène tournée dans un escalier où elle tranche les
corps de ses ennemis avec des flots de sang jusqu'à la caricature.
Le film sera sans suite.
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