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lundi 30 décembre 2019

Charlot déménageur (Charles Chaplin, 1914)

Livrer des pianos, même si ce ne sont que des pianos droits et pas à queue, pour un type aussi malingre que Charlie Chaplin est une gageure. Quand son nouveau collègue, le costaud Mack Swain, le voit arriver, il se doute bien que ça ne va pas être une partie plaisir. Charlot n'est pas seulement maladroit il est aussi paresseux, dès que Mack Swain a le dos tourné, dès qu'il est seul dans l'entrepôt, il s'affale sur les touches du piano pour tenter un roupillon. Vite dérangé par cet affreux collègue qui veut le faire travailler.

Cette faiblesse du corps, on la retrouve dans la livraison même (filmée par Charles Chaplin en décors réels, au milieu de la rue, au milieu des passants qui observent le duo comique) avec cette pauvre mule qui doit tirer la carriole avec les deux employés assis mais aussi le piano. Résultat, l'animal se retrouve les quatre fers en l'air. Certes, c'est rigolo mais j'ai un peu peine pour la mule qui semble vraiment souffrir de devoir tirer cette charge comme d'être soulevé du sol par des harnais qui la compressent.


Auparavant, on aura vu Charley Chase en patron intransigeant qui doit récupérer un piano au N°666 d'une rue et en faire livrer un au N°999. D'abord chez un grand maigre ensuite chez un petit gros. La confusion entre les deux clients n'est pas aussi développée que les variations de chute qu'effectue Charlot pendant tout le trajet, il trébuche, tombe, glisse, zigzague, titube. Aucune de ces chutes n'est similaire à la précédente et pour parfaire sa dernière chute, il joue du piano dans un lac évidemment, comme dans toute comédie Keystone.

















vendredi 15 novembre 2019

Charlot mitron (Charles Chaplin, 1914)

Le décor est une boulangerie mais pas n'importe quel genre, une boulangerie française. On fait du pain et des gâteaux. Le titre original de Charlot mitron est Dough and dynamite, dough veut dire la pâte (le doughnut, orthographié donut, vient de là). Le décor est double, uniquement filmé en intérieur. Au rez-de-chaussée, c'est le lieu des clients que Charlot malmène avec sa terrible maladresse et sa tête en l'air.

Si les films de Charlie Chaplin étaient réalistes, on se demanderait pourquoi des patrons continuent d'engager un type qui passe son temps à confondre les commandes, à se tromper de table et à draguer les femmes tout en barbouillant les visages des hommes de tarte à la crème. Et dans Charlot mitron, il s'en envoie, ça n'arrête pas. C'est le film de Charlot où l'on voit le plus de tarte à la crème dans la gueule, le film est écrit par Mack Sennett, Chaplin n'a pas eu le choix.

Le film traverse les pièces. Ici l'arrière boutique avec ses collègues (Chester Conklin et Jess Dandy, ce dernier joue une grosse bonne femme). Là la caisse où Charlot drague impunément aux yeux et à la barbe de son patron peu commode. Et dans le sous-sol se trouvent les cuisines. Une trappe au milieu du restaurant mène dans les cuisines, on se demande bien pourquoi elle est à cet endroit, d'autant que Chaplin utilise à peine la trappe comme chausse trappe justement.


Le scénario consiste à une seule idée : les 5 cuistots font grève et ils quittent la boulangerie. Le patron décide que c'est Charlot qui va faire le boulot des 5 hommes. Le film ne sera qu'une suite de catastrophes, de jets de pains, de coups de pied dans le derrière et de chutes diverses, jusqu'à l'explosion finale puisque les grévistes font exploser la boulangerie avec de la dynamite (caché dans un pain). Charlot se retrouve englué dans le plan final par de la pâte à pain.















jeudi 11 octobre 2018

Long fliv the King (Leo McCarey, 1926)

Les royaumes d'opérette et de pacotille furent légion dans les années 1920-1930 et surtout dans ce cinéma burlesque (Leo McCarey créera la Freedonia dans Soupe au canard avec les Marx Brothers six ans après Long fliv the King). Ici, le royaume s'appelle Thermosa et la princesse se prénomme Helga (Martha Sleeper), elle fait du shopping à New York, dit le carton d'intertitre.

Mais dans son royaume, le Premier ministre Hamir of Uvocado (Fred Malatesta), à la tronche de traître et au regard de fourbe, se rêve en roi, il manigance un complot contre la princesse dont l'oncle, le souverain vient de mourir. Il veut prendre le pouvoir. Son aide de camp (Oliver Hardy) envoie un télégramme, la princesse doit être marié dans la journée pour pouvoir accéder au trône.

Une idée surgit, épouser un homme à qui il ne reste plus longtemps à vivre, ce sera Charley Chase dont le personnage est condamné à mort. Mais dès que le mariage a eu lieu, il est gracié. Quel morceau d'aubaine. Il ne lui en faut pas plus pour vouloir accéder au trône et il se rend à Thermosa avec son nouvel ami Warfield (Max Davidson), à l'accent étranger (dixit les intertitres).


Evidemment, Uvocado ne l'entend pas de cette oreille et tente de provoquer en duel Charley, faut dire qu'il manie bien l'épée. L'unique gag du film est prévisible, Charley prend un sabre qui semble immense, il fait durer le suspense en retirant l'arme de son fourreau, il s'avère que le sabre n'est qu'un ridicule poignard. Pas franchement un bon Charley Chase Leo McCarey.











samedi 6 octobre 2018

What price goofy (Leo McCarey, 1925)

Dans les courts-métrages de Charley Chase que j'ai vus récemment, il y a une deuxième star récurrente, le chien Buddy. J'en avais déjà parlé dans Dog shy et The Way of all pants. Buddy est un staffordshire terrier, à ne pas confondre avec le golden retreiver de la série de films des années 1990 Air bud. Buddy est un chien dans What price goofy que Charley Chase récupère au milieu de la rue, alors que des automobiles manquent de l'écrase. Il pense qu'il appartient à une dame qui a peur pour le chien, mais Buddy n'est pas à elle.

Dans la courte présentation en vignettes agrémentées des cartons d'intertitres, l'épouse de Charley est décrite comme une femme jalouse et colérique. Le majordome comme un homme qui aide Charley dans ses ennuis avec elle. Or, dans ce coin de rue, la meilleure amie de madame s'empresse de lui téléphoner, persuadée que Charley la trompe. Elle aime cancaner et en ajoute. Elle affirme que cette femme a offert à Charley un chien. C'est parti pour 25 minutes de quiproquos sur les prétendues infidélités de notre pauvre homme.

Le chien est très taquin et sa passion favorite, dès qu'il a élu domicile chez Charley, est de jouer à rapporter les objets que son maître cache (ce sera aussi l'un des gags du chien de Cette sacrée vérité). Tant que Charley contrôle la situation, ça va, mais dès que ça dérape, il prend peur des réactions de sa femme. C'est qu'un invité est là. Le Professeur Brown est accueilli par le majordome, celui-ci l'installe dans une chambre à l'étage et Brown décide de prendre une douche, histoire d'être en forme au dîner.


Ce que le majordome n'a jamais l'occasion de dire, coupé par ses employeurs, est Brown est une femme. Très vite, sa tunique est dans la gueule du chien. Chaque fois que Charley tente de la dissimuler, le chien revient à la charge manquant de créer un incident. Un cambrioleur passait par là, Charley, naïf comme d'habitude, le fait passer pour Brown pendant le repas. Il s'ensuit d'autres quiproquos dont le plus grossier est la substitution du butin, caché dans un sac, par le corps de Madame Brown évanouie.