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jeudi 27 avril 2017

Les Gardiens de la galaxie volume 2 (James Gunn, 2017)

Qui dit volume 2 dit nouveaux personnages. Bienvenue dans l'aventure à Kurt Russell (aussi à l'aise ici que dans Fast and furious 8) qui entame le film, sur la planète Terre, rajeuni pour l'occasion avec des effets spéciaux assez proches de ceux de Tron legacy pour Jeff Bridges. Terre, 1980, Ego (c'est le nom de son personnage) drague la mère de Peter Quill. Ils se promènent en forêt où il a planté deux petites graines : l'une devient un nénuphar phosphorescent (ça servira plus tard) et l'autre est dans le ventre de la future maman.

Et voici que le papa de Star-Lord (Chris Pratt) débarque 34 ans plus tard dans la vie de son fiston accompagné d'une jeune femme (Pom Klementieff) dont le visage est surmonté de deux antennes, tel un escargot. Ils atterrissent d'un vaisseau blanc aux formes rondes. Immédiatement, leur caractère est annoncé. Ego est une grande gueule, un baratineur de première (comme son fils) tandis qu'elle est d'une douceur extrême qui confine à l'obséquiosité. Leur mission, embarquer Peter sur leur planète, tout simplement nommé Ego (tant qu'à faire).

James Gunn poursuit dans Les Gardiens de la galaxie volume 2 son ton sarcastique qui plaisait tant, ici il se moque ouvertement des planètes des films inter-galactiques où les décors chatoyants et bucoliques (Avatar, les Star wars) avec leur forêts, lac, rivières, montagnes conçues en CGI sont censés apporter et créer un exotisme. Le cinéaste pousse jusqu'au kitsch ce concept, on se croirait dans une église rococo, dans une maison de Barbara Cartland, dans le palais d'un dictateur d'une république bananière.

Ce décor immonde, il faudra bien le détruire, le faire exploser, le réduire en miettes, c'est ce que vont accomplir les complices dans le crime de Peter Quill. Ils ont tous rempilé : Rocket (Bradley Cooper), Drax (Dave Bautista), Gamora (Zoe Saldana), Groot (Vin Diesel) désormais un sauvageon. Les anciens adversaires et ennemis se fraient un chemin, Yondu (Michael Rooker), son acolyte (Sean Gunn) et même la sœur de Gamora, Nebula (Karen Gillan), pourtant bien décidée à exterminer sa frangine dans d'atroces souffrances.

Il ne s'agit pas d'une troupe unie. Pour multiplier les champs d'action, le récit sépare les personnages en groupe, pairs ou trios, ici et là, dans un vaisseau ou sur une planète. C'est un éclatement qui contredit au plus haut point l'excellence du premier épisode. Ici, entre quelques attaques d'ennemis au visage doré (une race supérieure auto-proclamée venue récupérer un objet), nos personnages explorent leur traumatismes d'enfance. Et ça discute avec ce que je déteste le plus : des tunnels de dialogues psychologiques.

Chaque personnage cherche à tout prix à résoudre ses problèmes familiaux. La famille hybride que formait le quintet laisse place à un prêchi-prêcha d'un conformisme tout disneyien. Ma déception serait totale sans cette belle séquence au milieu du film. Rocket et Yondu sont à l’œuvre, le premier déchaîné à faire démarrer une navette spatiale, le second utilise sa flèche qu'il dirige avec son sifflement. Auparavant, Groot est allé récupérer la crête de Yondu. Pendant une bonne dizaine de minutes, James Gunn retrouve son génie. Hélas, momentanément.

vendredi 21 avril 2017

Les Gardiens de la galaxie (James Gunn, 2014)

Pas facile de se faire un nom quand on est un chasseur de trésor. Notre héros s'appelle Peter Quill (Chris Pratt), blondin d'une trentaine d'années. Il rentre dans les ruines d'un ancien palais, se dirige vers l'objet convoité qu'il récupère juste avant d'autres ne viennent chercher cette même sphère énigmatique et antique. Cette entrée en matière des Gardiens de la galaxie n'est pas sans évoquer les séquences d'ouverture des Indiana Jones, Peter Quill est un héros d'aventures et le film de James Gunn ne cache jamais sa filiation avec le cinéma de Steven Spielberg. Immédiatement le capital de sympathie envers ce personnage est à son maximum.

Cette ouverture dans une planète de l'espace inter-sidéral avec force gadgets du futur, navettes spatiales et extra-terrestres au langage incompréhensible suit un prologue sur notre bonne vieille planète Terre. Nous somme en 1988, Peter est encore un enfant et sa mère meurt, à l'hôpital, d'un cancer. L'unique héritage qu'elle a laissé à son fils est une vieille cassette avec des tubes des années 1970 – 1980, idée géniale qui permet, alors que l'on est à l'autre bout de la galaxie, d'entendre de bonnes chansons funk sur des paysages, des horizons et des décors en total décalage avec ces morceaux. Tout le film est construit sur ces oppositions.

Prenons par exemple Peter Quill lui-même. Il se prend vraiment pour Indiana Jones, il porte d'ailleurs une tenue spécifique pour chasser les trésors mais le fouet et le chapeau d'Harrison Ford sont remplacés par le walkman et les écouteurs. Il prétend être le meilleur mais quand les ennemis arrivent, ils ne le reconnaissent pas. C'est alors qu'il annonce son nom de super héros Star-Lord. Cette identification sera l'un des gags récurrents du film, il subit chaque fois la même humiliation quand il s'annonce, on se moque de lui. Peter Quill est un blanc-bec qui aimerait être un héros. C'est ce qui va lui arriver.

Mais il n'y parviendra pas seul. Il doit constituer son équipe de gardiens. Il ne les choisit pas, ce sont les circonstances qui les lui imposent. Des personnages hybrides, à l'image de tout le film. Un raton-laveur colérique et arrogant nommé Rocket (voix de Bradley Cooper) accompagné d'un arbre humanoïde (voix de Vin Diesel) dont les seuls mots sont « I am Groot ». « Il ne sait dire que I et Am et Groot, uniquement dans cet ordre » dit Rocket au sujet de son comparse. Tout deux sont des chasseurs de primes et le butin du jour est Peter Quill, recherché pour une quelconque raison sans grande importance.

Quill est également recherché par Gamora (Zoe Saldana), femme à la peau verte. Elle agit pour le compte de Ronan (Lee Pace) grand manitou, super méchant du film, tortionnaire en chef et il veut récupérer la sphère par tous les moyens. Quand le quatuor se retrouve en prison, ils s'acoquinent avec Drax (Dave Bautista) au cerveau inversement proportionnel à la taille de ses muscles aux chatoyantes couleurs rouges. Il suit la troupe pour sa vengeance personnelle. Sa femme et sa fille ont été massacrées par Ronan. C'est parti pour une longue série d'aventures, de rebondissements et d'explosions.

Certes, Les Gardiens de la galaxie est un film d'action, merveilleusement efficace, jamais ennuyeux et souvent d'une grande beauté plastique, mais le film est surtout centré autour des personnages, pour une fois dénué de la psychologie habituelle des productions Marvel ou de la franchise X-Men. Leurs passés sont à peine évoqués, on sait à peine ce qui s'est passé dans la vie de Peter Quill entre 1988 et 26 ans plus tard quand il devient l'un des hommes de main de Yondu (Michael Rooker). Yondu, à la peau bleue et au crâne surmonté d'une plaque rouge, menace avec d'une flèche ses ennemis (et parfois ses amis).

Ces passés comme les psychologies n'ont pas besoin d'être racontés, le spectateur habitué aux comédies d'action les imagine, comme dans un hors-champ cinématographique. L'élégance de la mise en scène est arquée sur deux objets, autant de MacGuffin. La sphère qui tient le récit, sa quête comme un Graal qui ouvrirait vers un univers inconnu (encore un hommage à Indiana Jones) et cette cassette audio de Quill, symbole tout à la fois de son passé et métaphore de son puissant matérialisme. Plus prosaïquement, sa cassette donne quelques gags hilarants (après l'évasion de la prison) et des danses endiablées (la séquence d'ouverture).

Certaines répliques de Star-Lord sont particulièrement croustillantes. En tant que hors-la-loi, il se considère l'égal de « Billy the Kid, Bonnie and Clyde ou John Stamos », ce dernier était le personnage rebelle d'une sitcom qui passait lorsqu'il était enfant. La meilleure réplique concerne Pollock et des tâches blanches visibles à la lumière noire dans son vaisseau spatial où il aurait invité de nombreuses femmes. Cette trivialité plaisante est contrecarrée par la poésie autour de Groot. Quand il s'illumine, on se croirait dans un film de Hayao Miyazaki. Pour le dire simplement, je considère Les Gardiens de la galaxie comme le meilleur film de l'année 2014.
























mardi 14 février 2017

J'ai aussi regardé ces films en février

Mon dernier compte-rendu de quinzaine remonte à mi-janvier. Faut dire que les films ne m'ont pas passionné, même pour les égratigner. Ainsi Dalida est sorti entre Neruda et Jackie. Le biopic de Lisa Azuelos embrasse toute la vie de la chanteuse, de l'enfance en Egypte à son décès. Le tout en 128 minutes. Ouf ! Le film se concentre sur la vie amoureuse de Dalida qu'elle illustre avec ses chansons. De la chanteuse, je me rappelle surtout qu'elle chantait en playback dans ses émissions, mais le film contredit mes souvenirs en affirmant que c'était une diva. L'une des meilleures séquences concerne son travail d'actrice lors du tournage du Sixième jour de Youssef Chahine, les scènes sont très émouvantes, mais elles arrivent à la toute fin du film.

Pas grand chose à dire non plus sur Live by night. Dans un dialogue, Ben Affleck annonce à Zoe Saldana, qui joue sa compagne, qu'ils dormiront le jour et vivront la nuit, une manière de dire qu'ils ne seront jamais soumis aux patrons de la pègre qui les emploient ni aux flics qu'ils corrompent. Le film ne tient même pas cette promesse. Le film est parasité par les mêmes défauts que Gangster squad, un ripolinage incessant (ici Cuba) et rarement original. Ceci étant, Live by night permet de répondre à une question que je me posais depuis quelques mois : pourquoi Chris Messina avait quitté la sitcom The Mindy Project ? Pour jouer le meilleur pote de Ben Affleck avec un faux ventre qui montre à quel point tout cela est toc.

La saison des comédies arrive. Entre RAID dingue et Il a déjà tes yeux, le choix est facile. Le dernier film de Lucien Jean-Baptiste a pour actrice principale la géniale Aïssa Maïga alors que celui de Dany Boon a la crispante Alice Pol. Il a déjà tes yeux a quelques répliques et situations bien senties mais diluées dans un récit à l'américaine (rencontre, dispute, réconciliation) mal maîtrisé dans ses liaisons narratives. Quant au film de Dany Boon, il faudrait créer pour lui une catégorie « comédie de droite ». Totalement déconnecté de la réalité, sans aucun rythme bien qu'il soit un film d'action, bourré de gags sur la maladresse et les quiproquos, RAID dingue m'a rappelé les belles heures des Charlots et leurs Bidasses en folie. A ce jour, les deux films ont dépassé le million d'entrées. Mais est-ce que ça veut dire que les gens aiment ?

Voici quatre raisons qui expliquent pourquoi 50 nuances plus sombres est si médiocre. 1) Les deux acteurs principaux ne semblent pas jouer dans le même film, il n'existe aucune alchimie entre eux. 2) Les 5 scènes de baise rappellent la sinistre filmographie de Zalman King, l'auteur de 9 semaines ½ et de L'Orchidée sauvage. D'ailleurs Kim Basinger joue l'initiatrice au SM de Christian Grey. 3) Les répliques semblent sorties d'un soap opera. D'ailleurs Kim Basinger joue de son regard comme dans Les Feux de l'amour. 4) Toutes les 10 minutes, une chanson volume à fond, vient tenter de mettre un peu de rythme à l'ensemble. Ces chansons sont toutes horribles, uniquement destinées à figurer sur un CD comme produit dérivé du film. La chanson du générique de fin est chantée par Zayn, un ancien membre de One Direction. Je crois que je ne suis pas le public visé.

vendredi 19 août 2016

Star Trek Sans limites (Justin Lin, 2016)

Le voilà ce troisième épisode des aventures de l'équipe de l'USS Enterprise parti après Star Trek Into Darkness pour une mission de cinq ans explorer les planètes. J.J. Abrams abandonne la réalisation et se contente de produire sa franchise laissant la mise en scène à Justin Lin connu pour avoir réalisé quatre des huit Fast & Furious. L'ouverture de Star Trek Sans Limites est sous le signe de la comédie (Simon Pegg a co-écrit le scénario) avec James T. Kirk (Chris Pine) aux prises avec les habitants d'une planète primitive, des créatures qui ressemblent à des gargouilles. La discussion est fort peu cordiale malgré le cadeau que leur fait le capitaine. Et quand ces créatures attaquent Kirk, alors qu'on les croyait immenses, elles se révèlent ridiculement petites mais bien féroces.

Ce début bien gentil montre la routine des explorateurs, Kirk s'ennuie dans son boulot et veut revenir à San Francisco pour un poste de gratte-papier. Spock (Zachary Quinto) et Uhura (Zoe Saldana) sont au bord de la rupture, surtout quand il apprend la mort de Spock incarné par Leonard Nimoy (auquel le film est dédié tout comme à Anton Yelchin décédé quelques semaines avant la sortie). L'idée de Spock, que rejette Uhura, est d'aller repeupler la Nouvelle Vulcain, mais sans sa fiancée humaine. En attendant de faire le point, que chacun se dise ce qu'il pense de l'autre, ils font une étape à Yorktown, une station construite par Starfleet. Sulu (John Cho) retrouve son époux et leur fille. Chacun se repose. Le début du film se concentre donc sur des problèmes personnels et matrimoniaux.

Cette désunion de l'équipe est au cœur du récit de Star Trek Sans limites. Comme on s'en doute, un affreux méchant va venir attaquer Yorktown, cité qui rappelle celle de Elysium de Neill Blomkamp, un enchevêtrement architectural où les gratte-ciels poussent horizontalement comme verticalement. Ce méchant, Krall qu'incarne Idris Elba sous un épais maquillage qui le rend tout à fait méconnaissable, veut récupérer l'objet que voulait offrir Kirk aux gargouilles. Et cet objet est « énigmatique et très puissant et l'énigme qui l'entoure n'a d'égal que son immense puissance », pour reprendre la formule de Eh mec elle est où ma caisse qui s'applique parfaitement à cette petite boite, véritable McGuffin du film. Un objet qui a évidemment pour but de détruire tout ce qui l'entoure.

La valeureuse équipe de Kirk se met en branle pour repousser l'ennemi. Ils se transportent sur une planète peu hospitalière, repaire de Krall, faite d'immenses rochers de cartons-pâtes comme à l'époque de la série. Et là non seulement l'Enterprise est détruit mais en plus les membres de l'équipe sont dispersés. Spock doit se coltiner McCoy (Karl Urban) qui ne peut pas le saquer. Uhura fait équipe avec Chekov (Anton Yelchin). Kirk est avec Sulu. Et Scott rencontre Jaylah (Sofia Boutella), une ancienne victime de Krall tombée dans le même piège tendu par Krall. A cela, il faut ajouter que Spock est grièvement blessé (ce qui nous vaut un cours d'anatomie du Vulcain, un peu d'humour ne fait pas de mal) et que Jaylah a une arme redoutable qui permet de se démultiplier grâce à un hologramme.

Les enjeux de Star Trek sans limites sont assez simple. Désunie, l'équipe ne fonctionne pas, détruit, le vaisseau ne pourra pas les faire quitter la planète de Krall. Le scénario s'emploie à faire se retrouver les personnages comme dans un jeu de pistes et à échapper aux attaques de Krall et de ses sbires comme dans un jeu de cache-cache. Puis, il faudra arrêter le monstre qui décide d'aller décimer toute la population de Yorktown, mais comment faire puisqu'ils n'ont plus de vaisseau ? Et aussi, qui est ce Krall ? Comment se fait-il qu'il parle anglais alors que les autres s'expriment dans leur langue alien ? Oh, que de suspense ! Toutes ces réponses seront données, mais Justin Lin s'emberlificote dans sa narration quand J.J. Abrams utilisait une ligne d'une clarté absolue. Un Star Trek ludique mais franchement moins jouissifs que les deux premiers.

jeudi 18 août 2016

Star Trek Into Darkness (J.J. Abrams, 2013)

Maintenant que Star Trek a bien présenté ses personnages, qu'ils sont tous au complet en fin du premier épisode tourné par JJ Abrams, soit James Kirk (Chris Pine), Spock (Zachary Quinto), Uhura (Zoe Saldana), Scott (Simon Pegg), McCoy (Karl Urban), Sulu (John Cho) et Chekov (Anton Yelchin), l'USS Enterprise part faire ses habituelles missions de reconnaissance des planètes qui se trouvent au fin fonds des galaxies, dans chaque recoin de l'espace intersidéral. L'ouverture de Star Trek Into darkness se fait sur les chapeaux de roue. Une planète primitive, toute rouge, deux hommes qui courent au travers des arbres (Kirk et McCoy) pourchassés par les indigènes. Dans une navette, Spock s’appète à plonger dans un volcan qui entre en éruption, secondé par Sulu et Uhura tandis que Scott et Chekov sont restés dans l'Enterprise immergé sous l'eau.

Cette ouverture évoque sans appel celles des Indiana Jones avec ces courses-poursuites trépidantes où l'archéologue chassait les antiquités tout autant qu'il tentait d'échapper à ses ennemis. Séquence d'ouverture fort amusante mais dont les éléments vont petit à petit gangrener l'esprit d'équipe du vaisseau. L'un des leitmotive de Star Trek et l'une des lois fondamentales de Starfleet est d'explorer les planètes, d'évaluer le degré d'évolution de ses habitants mais sans jamais interférer sur leur mode de vie. Or pour récupérer Spock grâce à la téléportation, Scott a été obligé de faire s'envoler l'Entreprise qui est vu par les indigènes qui s'empressent de dessiner sa structure au sol, abandonnant leur ancien dieu qui n'a pas su les protéger du volcan. Ils dérogeaient aux lois comme J.J. Abrams secouait les vieux tapis scénaristiques dans le premier Star Trek de son cru.

La cascade de conséquences va s'enclencher. Kirk fournit un rapport mensonger à Pike (Bruce Greenwood) alors que Spock en donne un qui mentionne les manquements au règlement. Kirk est immédiatement destitué de son grade. L'équipe est démembrée et chacun est muté dans différents vaisseaux. Uhura reproche à Spock, son amant, son égoïsme de n'avoir pas accepté qu'on le sauve. Uhura décide de ne plus lui parler, logique que Spock a du mal à concevoir. Parallèlement, Kirk reproche à Spock son manque de loyauté. Bref, toutes les cartes semblent rebattues en début de film jusqu'à l'arrivée de John Harrison (Benedict Cumberbatch) qui provoque un attentat sur la base Starfleet de Londres puis décime la plupart des hauts gradés à San Francisco, convoqué comme les statuts l'exigent (encore et toujours ces sempiternelles règles qu'ils auraient mieux fait de ne pas respecter) par le haut commandeur, l'amiral Marcus (Peter Weller).

Il introduit deux ennemis, Marcus et Harrison ont deux vieux comptes à régler. Harrison est en fait Khan, une variation de Star Trek 2, la colère de Khan de Nicholas Meyer (1982), Star Trek Into Darkness n'est pas à proprement un remake. Un fantôme du passé de Marcus, sa création qui se retourne contre lui. Le film évoque la politique américaine, ses guerres du Moyen Orient, son impérialisme, non sans facilité. A ces deux ennemis qui occupent une bonne partie du récit, la rupture de Scott avec Kirk est plus passionnante. Les deux hommes se disputent au sujet de missiles nucléaires, pour mieux se retrouver dans la séquence du hangar, largement inspirée de la mythologie Star Wars, morceau de bravoure où Kirk et Khan sont lancés dans l'espace, toujours aussi magnifiquement inventé et créé par la magie des effets spéciaux, pour débarquer dans le vaisseau de Marcus par un minuscule sabord. A côté, la scène de bagarre entre Spock et Khan sur un engin volant fait figure de cinéma de papa. Mais elle est le prix de la réconciliation finale de l'équipe pour un nouveau départ et de nouvelles aventures.