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samedi 17 août 2019

J'ai aussi regardé ces films en août


Les Faussaires de Manhattan (Marielle Heller, 2018)
J'ai l'impression que la dernière fois que j'ai vu Richard E. Grant dans un film c'était Hudson Hawk, le génial Hudson Hawk avec l'immense Sondra Bernhardt, ils étaient le couple Darwin et Minerva Mayflower à chercher des noises à Bruce Willis. Leurs rôles à tous les deux étaient flamboyants, parmi les meilleurs méchants du cinéma américain des années 1980-1990, deux décennies qui ont connu de très mirifiques méchants. Merci Joel Silver. Dans Les Faussaires de Manhattan, dernier film multi nominé aux Oscars à sortir en France, en pleine torpeur de l'été, il est également flamboyant en vieil homosexuel complètement folle qui rencontre une vieille fille lesbienne à Julius' le plus vieux bar gay de New York à Greenwich Village. La fille c'est Melissa McCarthy l'une des rares actrices holywoodiennes à jouer des femmes plus âgées qu'elle. Le film se regarde pour lui et pour elle dans une combinaison basique simple : il est toujours excité, elle est sans cesse renfrognée. Ce duo va truander quelques antiquaires new-yorkais. C'est bien évidemment une histoire vraie que la réalisatrice raconte de manière très scolaire, c'est-à-dire en film indépendant. Film idéal pour l'été.

Fast and furious presents Hobbs & Shaw (David Leitch, 2019)
On prend les mêmes et on recommence, enfin presque. On ne garde que Dwayne Johnson et Jason Statham. Ils sont censés ne pas pouvoir se saquer (je ne sais même plus pourquoi et pourtant j'ai regardé les épisodes de Fast & Furious où ils se tatanent) mais, qu'on se rassure, ils vont finir par s'entendre et devenir frères (car dans Fast & Furious comme le répète à l'envi Vin Diesel, on est une famille). Entre les deux musclés, une jeune actrice que je connais pas Vanessa Kirby, elle est la sœur de Jason, ils ont à peu près le même âge dans un flash-back mais dans la vraie vie Jason a 21 ans de plus que Vanessa. On n'est jamais trop vieux pour un film d'action des années 2010. En tout cas, Helen Mirren le pense aussi puisqu'elle joue leur mère indigne. Le film se traîne en longueur dans une insupportable absence de rythme à peine égayé par les effets spéciaux entourant Idris Elba. Saperlipopette, que c'est laid !

dimanche 2 août 2015

Hypertension / Crank (Mark Neveldine et Brian Taylor, 2006)


Superficiellement, Hypertension n'est qu'un film d’action survolté à la mise en scène hystérique, au montage épileptique, aux clichés sur les gangsters. Pas mieux qu’une production Besson – Europacorp, diront les grincheux qui ne connaissent pas vraiment le cinéma cantonais auquel il ressemble beaucoup. Hypertension vaut beaucoup mieux. Et le plaisir vient de cela. Les amateurs de réalisme peuvent partir en courant. La première idée géniale de Neveldine et Taylor est d’avoir engager Jason Statham pour le rôle de Chev Chelios. Statham est parmi les musclés du cinéma américain et français d’action non pas forcément le meilleur acteur du monde, mais sa musculature reste encore humaine comparée à celles de Vin Diesel ou de The Rock. Chelios est tueur à gages, mais il reste un gentil mari. Sa femme Eve (Amy Smart) est une jeune écervelée qui ignore tout des activités de son mari. La seule chose qu’elle remarque c’est qu’il arrive en survêtement à leur appartement et non pas en costard.

La vie de Chelios se trouve chamboulée par sa mort. Il a tué le roi de la pègre hongkongaise, Don Kim et ses ennemis ont injecté à Chelios un poison chinois. Il ne lui reste que quelques heures à vivre, mais il va chercher pendant tout le film l’antidote au poison. Et là, le film devient grandiose puisqu’il adopte le point de notre moribond et nous allons être embarqués dans une course poursuite contre la montre. Les effets du poison ne vont pas tarder à modifier la vue et l’ouïe de Chelios et la caméra va enregistrer ces changements. Hypertension ose tout – et c’est ça qu’on aime – comme Tsui Hark osait tout dans certains de ses films d’action : Twin dragons avec Jackie Chan ou Time and tide beaucoup plus que ses deux films américains. On pense aussi au Big hit de Kirk Wong. Mais, c’est bien sûr à certains films de la Golden Harvest que l’on pense, aux fleurons de Jackie Chan où tout allait très vite et où l’action était tellement viscérale que l’on ne prenait même pas garde aux facilités du scénario. L’action est primaire mais l’humour est constant.

Il faut dire que les personnages que rencontre Chev Chelios sont tous barrés. Son médecin, l’impassible Dwight Yoakam, parti à Las Vegas, lui explique par téléphone (un des gags récurrents est la sonnerie désaccordé du portable de Chev) ce qu’il doit faire. Et Chev cherche de l’adrénaline. Coke, médocs, course à pied et en voiture. Mais aussi sexe. Il décide de baiser sa femme dans Chinatown – on nage en pleine histoire de triade – devant les yeux médusés de dizaines de personnes. Le sexe, ou le cul, est le moteur du numéro deux. On a même l’impression que ça ne parle que de ça. La suite, sortie deux ans plus tard, est toute aussi folle mais moins surprenante. Chev Chelios est mort mais son cœur rebattra. Et d'autres personnages disparus revivront, comme dans pas mal de suite qui ne s’embêtent pas avec les personnages morts. Ici, on fait revenir un jumeau qui assume le même rôle, là on fait survivre dans une machine le cerveau d’un frère. C’est finalement ce combat contre la mort, sans cesse à recommencer, qui fait des deux Hypertension des films qui se démarquent de ses concurrents (le film se moque d’ailleurs ouvertement du Transporteur). Qu’on soit figurant ou héros, on meurt à la fin pour mieux revivre dans la magie du cinéma.