Maintenant
que Star Trek a bien présenté ses personnages, qu'ils sont
tous au complet en fin du premier épisode tourné par JJ Abrams,
soit James Kirk (Chris Pine), Spock (Zachary Quinto), Uhura (Zoe
Saldana), Scott (Simon Pegg), McCoy (Karl Urban), Sulu (John Cho) et
Chekov (Anton Yelchin), l'USS Enterprise part faire ses habituelles
missions de reconnaissance des planètes qui se trouvent au fin fonds
des galaxies, dans chaque recoin de l'espace intersidéral.
L'ouverture de Star Trek Into darkness se fait sur les
chapeaux de roue. Une planète primitive, toute rouge, deux hommes
qui courent au travers des arbres (Kirk et McCoy) pourchassés par
les indigènes. Dans une navette, Spock s’appète à plonger dans
un volcan qui entre en éruption, secondé par Sulu et Uhura tandis
que Scott et Chekov sont restés dans l'Enterprise immergé sous
l'eau.
Cette
ouverture évoque sans appel celles des Indiana Jones avec ces
courses-poursuites trépidantes où l'archéologue chassait les
antiquités tout autant qu'il tentait d'échapper à ses ennemis.
Séquence d'ouverture fort amusante mais dont les éléments vont
petit à petit gangrener l'esprit d'équipe du vaisseau. L'un des
leitmotive de Star Trek et l'une des lois fondamentales de
Starfleet est d'explorer les planètes, d'évaluer le degré
d'évolution de ses habitants mais sans jamais interférer sur leur
mode de vie. Or pour récupérer Spock grâce à la téléportation,
Scott a été obligé de faire s'envoler l'Entreprise qui est vu par
les indigènes qui s'empressent de dessiner sa structure au sol,
abandonnant leur ancien dieu qui n'a pas su les protéger du volcan.
Ils dérogeaient aux lois comme J.J. Abrams secouait les vieux tapis
scénaristiques dans le premier Star Trek de son cru.
La
cascade de conséquences va s'enclencher. Kirk fournit un rapport
mensonger à Pike (Bruce Greenwood) alors que Spock en donne un qui
mentionne les manquements au règlement. Kirk est immédiatement
destitué de son grade. L'équipe est démembrée et chacun est muté
dans différents vaisseaux. Uhura reproche à Spock, son amant, son
égoïsme de n'avoir pas accepté qu'on le sauve. Uhura décide de ne
plus lui parler, logique que Spock a du mal à concevoir.
Parallèlement, Kirk reproche à Spock son manque de loyauté. Bref,
toutes les cartes semblent rebattues en début de film jusqu'à
l'arrivée de John Harrison (Benedict Cumberbatch) qui provoque un
attentat sur la base Starfleet de Londres puis décime la plupart des
hauts gradés à San Francisco, convoqué comme les statuts l'exigent
(encore et toujours ces sempiternelles règles qu'ils auraient mieux
fait de ne pas respecter) par le haut commandeur, l'amiral Marcus
(Peter Weller).
Il
introduit deux ennemis, Marcus et Harrison ont deux vieux comptes à
régler. Harrison est en fait Khan, une variation de Star Trek 2,
la colère de Khan de Nicholas Meyer (1982), Star Trek Into
Darkness n'est pas à proprement un remake. Un fantôme du passé
de Marcus, sa création qui se retourne contre lui. Le film évoque
la politique américaine, ses guerres du Moyen Orient, son
impérialisme, non sans facilité. A ces deux ennemis qui occupent
une bonne partie du récit, la rupture de Scott avec Kirk est plus
passionnante. Les deux hommes se disputent au sujet de missiles
nucléaires, pour mieux se retrouver dans la séquence du hangar,
largement inspirée de la mythologie Star Wars, morceau de
bravoure où Kirk et Khan sont lancés dans l'espace, toujours aussi
magnifiquement inventé et créé par la magie des effets spéciaux,
pour débarquer dans le vaisseau de Marcus par un minuscule sabord. A
côté, la scène de bagarre entre Spock et Khan sur un engin volant
fait figure de cinéma de papa. Mais elle est le prix de la
réconciliation finale de l'équipe pour un nouveau départ et de
nouvelles aventures.
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