jeudi 18 août 2016

Star Trek Into Darkness (J.J. Abrams, 2013)

Maintenant que Star Trek a bien présenté ses personnages, qu'ils sont tous au complet en fin du premier épisode tourné par JJ Abrams, soit James Kirk (Chris Pine), Spock (Zachary Quinto), Uhura (Zoe Saldana), Scott (Simon Pegg), McCoy (Karl Urban), Sulu (John Cho) et Chekov (Anton Yelchin), l'USS Enterprise part faire ses habituelles missions de reconnaissance des planètes qui se trouvent au fin fonds des galaxies, dans chaque recoin de l'espace intersidéral. L'ouverture de Star Trek Into darkness se fait sur les chapeaux de roue. Une planète primitive, toute rouge, deux hommes qui courent au travers des arbres (Kirk et McCoy) pourchassés par les indigènes. Dans une navette, Spock s’appète à plonger dans un volcan qui entre en éruption, secondé par Sulu et Uhura tandis que Scott et Chekov sont restés dans l'Enterprise immergé sous l'eau.

Cette ouverture évoque sans appel celles des Indiana Jones avec ces courses-poursuites trépidantes où l'archéologue chassait les antiquités tout autant qu'il tentait d'échapper à ses ennemis. Séquence d'ouverture fort amusante mais dont les éléments vont petit à petit gangrener l'esprit d'équipe du vaisseau. L'un des leitmotive de Star Trek et l'une des lois fondamentales de Starfleet est d'explorer les planètes, d'évaluer le degré d'évolution de ses habitants mais sans jamais interférer sur leur mode de vie. Or pour récupérer Spock grâce à la téléportation, Scott a été obligé de faire s'envoler l'Entreprise qui est vu par les indigènes qui s'empressent de dessiner sa structure au sol, abandonnant leur ancien dieu qui n'a pas su les protéger du volcan. Ils dérogeaient aux lois comme J.J. Abrams secouait les vieux tapis scénaristiques dans le premier Star Trek de son cru.

La cascade de conséquences va s'enclencher. Kirk fournit un rapport mensonger à Pike (Bruce Greenwood) alors que Spock en donne un qui mentionne les manquements au règlement. Kirk est immédiatement destitué de son grade. L'équipe est démembrée et chacun est muté dans différents vaisseaux. Uhura reproche à Spock, son amant, son égoïsme de n'avoir pas accepté qu'on le sauve. Uhura décide de ne plus lui parler, logique que Spock a du mal à concevoir. Parallèlement, Kirk reproche à Spock son manque de loyauté. Bref, toutes les cartes semblent rebattues en début de film jusqu'à l'arrivée de John Harrison (Benedict Cumberbatch) qui provoque un attentat sur la base Starfleet de Londres puis décime la plupart des hauts gradés à San Francisco, convoqué comme les statuts l'exigent (encore et toujours ces sempiternelles règles qu'ils auraient mieux fait de ne pas respecter) par le haut commandeur, l'amiral Marcus (Peter Weller).

Il introduit deux ennemis, Marcus et Harrison ont deux vieux comptes à régler. Harrison est en fait Khan, une variation de Star Trek 2, la colère de Khan de Nicholas Meyer (1982), Star Trek Into Darkness n'est pas à proprement un remake. Un fantôme du passé de Marcus, sa création qui se retourne contre lui. Le film évoque la politique américaine, ses guerres du Moyen Orient, son impérialisme, non sans facilité. A ces deux ennemis qui occupent une bonne partie du récit, la rupture de Scott avec Kirk est plus passionnante. Les deux hommes se disputent au sujet de missiles nucléaires, pour mieux se retrouver dans la séquence du hangar, largement inspirée de la mythologie Star Wars, morceau de bravoure où Kirk et Khan sont lancés dans l'espace, toujours aussi magnifiquement inventé et créé par la magie des effets spéciaux, pour débarquer dans le vaisseau de Marcus par un minuscule sabord. A côté, la scène de bagarre entre Spock et Khan sur un engin volant fait figure de cinéma de papa. Mais elle est le prix de la réconciliation finale de l'équipe pour un nouveau départ et de nouvelles aventures.


























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