lundi 15 août 2016

J'ai aussi regardé ces films en août

Suicide squad (David Ayer, 2016)
Dans cette stupide guerre de la surenchère que se livrent Marvel et DC Comics, un exécutif a dû trouver malin de dire : Les Gardiens de la galaxie, ils avaient 5 badass et ça a super marché, on a qu'à en avoir 10, ça marchera encore mieux. Logique non ? Conclusion de la chose, 45 minutes de présentation poussive des personnages desquels seule Margot Robbie en petite culotte et couettes tire son épingle du jeu. Mais ce sexisme pose une question : pourquoi les mecs du film portent des grosses vestes et ne sont pas en caleçon ? Comme dans Les Gardiens de la galaxie, profusion de tubes connus, mais sans que cela n'ait de sens. Viola Davis croit qu'elle est dans un épisode se sa série How to get away with murder, fallait embaucher Taraji P. Henson de Empire. Ah et le Joker que fait Jared Leto ? Comme je venais juste de revoir Batman avec Jack Nicholson, décevante, forcément décevante. Autant dire qu'on s'ennuie ferme pendant tout le film.

Ma vie de chat (Barry Sonnenfeld, 2016)
Tiens, Barry Sonnenfeld fait encore des films. Ah non, pardon, il a été embauché par EuropaCorp pour avoir un nom prestigieux, celui qui fit jadis La Famille Addams et Men in black pour nous divertir gentiment. Comme à l'époque du médiocre Menteur menteur, un sort est jeté à Kevin Spacey qui devra vivre dans un corps de chat en rémission de ses péchés. Tout est horrible dans ce film, de l'idéologie du personnage, à la morale finale, au jeu des acteurs, à l'image et aux effets spéciaux. Christopher Walken, l'homme qui lance le sort à Kevin Spacey, décide de rester digne et de ne pas jouer. Mais tout cela est très triste.

Bad moms (Jon Lucas & Scott Moore, 2016)
Personne n'est meilleure que Christina Applegate pour jouer la garce bien décidée à pourrir la vie d'une maman qui a choisi de ne plus être au service de ses enfants. On se croirait un temps revenu au temps béni de Ron Burgundy présentateur vedette d'Adam McKay quand, avec un air contrit, elle balançait ses vannes à Will Ferrell. Mila Kunis pour lui donner la réplique n'est pas mal non plus. Ceci dit, j'aimerais tellement qu'elles aient de meilleurs rôles dans de meilleurs films. Le film prétend décrire le malheur de ces mamans de la bonne bourgeoisie WASP totalement débordées par les tâches ménagères, les activités des enfants et les pères absents. Il est beau le résultat : Mila Kunis et deux autres mamans indignes partent picoler, draguer des mecs et disent fuck à chaque réplique. Ouf, tout reviendra dans l'ordre.

Pauvres millionnaires (Dino Risi, 1959)
La petite société de distribution Camélia sort quelques comédies italiennes restées inédites chez nous. Un héros de notre temps de Mario Monicelli (1956) où l'on pouvait voir Bud Spencer, Pauvres mais beaux de Dino Risi (1956) l'été dernier et ces Pauvres millionnaires toujours de Dino Risi. Oh, pas des chefs d'œuvre, des petits films d'avant l'âge d'or. On retrouve le duo Romolo (Maurizio Arena) et Salvatore (Renato salvatori) de Pauvres mais beaux, cette fois fraîchement mariés et en partance pour leur lune de miel à Florence. Pas de chance, les épouses grimpent dans le train et les maris restent à quai. Puis c'est l'inverse et on recommence encore et encore. Retour à Rome, sans avoir mis le pied à Florence. Passés ces quiproquos poussifs, le film fait de Salvatore un amnésique à cause d'un coup sur la tête. C'est parti pour des situations aussi rocambolesques qu'improbables. Salvatore se fait harponner par une femme mondaine et très riche qui le nomme directeur de son magasin. Le maladroit et incompétent Salvatore troque sa gentillesse pour devenir un patron imbu de sa personne et autoritaire. Romolo se trouve être vendeur au magasin et Salvatore, qui ne le reconnaît pas, le prend en grippe. Pire, il ne reconnaît pas son épouse. Mais l'amour reprendra malgré tout le dessus grâce à un habile stratagème manigancé par Romolo et les deux épouses. Prochaine sortie Camélia en octobre 2016 : Du soleil dans les yeux de Antonio Pietrangeli (1953).

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