Suicide
squad (David Ayer, 2016)
Dans
cette stupide guerre de la surenchère que se livrent Marvel et DC
Comics, un exécutif a dû trouver malin de dire : Les
Gardiens de la galaxie, ils
avaient 5 badass et ça a super marché, on a qu'à en avoir 10, ça
marchera encore mieux. Logique non ? Conclusion de la chose, 45
minutes de présentation poussive des personnages desquels seule
Margot Robbie en petite culotte et couettes tire son épingle du jeu.
Mais ce sexisme pose une question : pourquoi les mecs du film
portent des grosses vestes et ne sont pas en caleçon ? Comme
dans Les Gardiens de la
galaxie, profusion de tubes
connus, mais sans que cela n'ait de sens. Viola Davis croit qu'elle
est dans un épisode se sa série How
to get away with murder,
fallait embaucher Taraji P. Henson de Empire.
Ah et le Joker que fait Jared Leto ? Comme je venais juste de
revoir Batman
avec Jack Nicholson, décevante, forcément décevante. Autant dire
qu'on s'ennuie ferme pendant tout le film.
Ma
vie de chat (Barry Sonnenfeld, 2016)
Tiens,
Barry Sonnenfeld fait encore des films. Ah non, pardon, il a été
embauché par EuropaCorp pour avoir un nom prestigieux, celui qui fit
jadis La Famille Addams
et Men in black
pour nous divertir gentiment. Comme à l'époque du médiocre Menteur
menteur, un sort est jeté à
Kevin Spacey qui devra vivre dans un corps de chat en rémission de
ses péchés. Tout est horrible dans ce film, de l'idéologie du
personnage, à la morale finale, au jeu des acteurs, à l'image et
aux effets spéciaux. Christopher Walken, l'homme qui lance le sort à
Kevin Spacey, décide de rester digne et de ne pas jouer. Mais tout
cela est très triste.
Bad
moms (Jon Lucas & Scott Moore, 2016)
Personne
n'est meilleure que Christina Applegate pour jouer la garce bien
décidée à pourrir la vie d'une maman qui a choisi de ne plus être
au service de ses enfants. On se croirait un temps revenu au temps
béni de Ron Burgundy
présentateur vedette d'Adam
McKay quand, avec un air contrit, elle balançait ses vannes à Will
Ferrell. Mila Kunis pour lui donner la réplique n'est pas mal non
plus. Ceci dit, j'aimerais tellement qu'elles aient de meilleurs
rôles dans de meilleurs films. Le film prétend décrire le malheur
de ces mamans de la bonne bourgeoisie WASP totalement débordées par
les tâches ménagères, les activités des enfants et les pères
absents. Il est beau le résultat : Mila Kunis et deux autres
mamans indignes partent picoler, draguer des mecs et disent fuck à
chaque réplique. Ouf, tout reviendra dans l'ordre.
Pauvres
millionnaires (Dino Risi, 1959)
La
petite société de distribution Camélia sort quelques comédies
italiennes restées inédites chez nous. Un
héros de notre temps de Mario
Monicelli (1956) où l'on pouvait voir Bud Spencer, Pauvres
mais beaux de Dino Risi (1956)
l'été dernier et ces Pauvres
millionnaires toujours de Dino
Risi. Oh, pas des chefs d'œuvre, des petits films d'avant l'âge
d'or. On retrouve le duo Romolo (Maurizio Arena) et Salvatore (Renato
salvatori) de Pauvres mais
beaux, cette fois fraîchement
mariés et en partance pour leur lune de miel à Florence. Pas de
chance, les épouses grimpent dans le train et les maris restent à
quai. Puis c'est l'inverse et on recommence encore et encore. Retour
à Rome, sans avoir mis le pied à Florence. Passés ces quiproquos
poussifs, le film fait de Salvatore un amnésique à cause d'un coup
sur la tête. C'est parti pour des situations aussi rocambolesques
qu'improbables. Salvatore se fait harponner par une femme mondaine et
très riche qui le nomme directeur de son magasin. Le maladroit et
incompétent Salvatore troque sa gentillesse pour devenir un patron
imbu de sa personne et autoritaire. Romolo se trouve être vendeur au
magasin et Salvatore, qui ne le reconnaît pas, le prend en grippe.
Pire, il ne reconnaît pas son épouse. Mais l'amour reprendra malgré
tout le dessus grâce à un habile stratagème manigancé par Romolo
et les deux épouses. Prochaine sortie Camélia en octobre 2016 :
Du soleil dans les yeux
de Antonio Pietrangeli (1953).
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