A
l’origine, le scénario de Mr.
Moto monte sur le ring
était prévu pour être celui d’une aventure de Charlie Chan,
l’autre personnage asiatique élaboré par la 20th Century Fox.
C’est finalement Peter Lorre qui se chargera de cette enquête dans
le milieu de la boxe. Dans cet épisode, pas de déguisement ni
d’Asie exotique, Moto reste chez lui et est devenu professeur de
criminologie à la police. Avec ce ton un peu hautain qui lui est
propre, il fait la leçon à des apprentis inspecteurs d’une rare
bêtise, incapables de voir plus loin que le bout de leur nez et
relativement incompétents. Mais il est là pour leur enseigner les
bonnes méthodes à suivre, c'est-à-dire les siennes. Le récit de
Mr.
Moto monte sur le ring
est centrée autour de paris truqués et du décès au combat d’un
boxeur. Comme d’habitude, Moto est en avance d’indices sur les
spectateurs et les policiers.
Ce
qui est plus intéressant est le tic de langage du détective
japonais. A chaque ineptie qu’affirme le lieutenant Riggs qui mène
les investigations, Moto sort un « Oh, so ? » avec
un sourire narquois. Cette interjection est l’équivalent du « So
ka » japonais. Immédiatement, il contredit son interlocuteur
pour lui montrer comment se sont réellement les choses. Le film se
concentre sur un duo d’élèves de Moto. Ce sont Wellington (Maxie
Rosenbloom) à la gueule de boxeur et kleptomane et Lee Chan (Keye
Luke, connu pour avoir joué le vieux chinois dans Gremlins)
qui incarnait le fils de Charlie Chan dans la série éponyme. Le duo
avance sur un mode burlesque. Tout ce qu’ils entreprennent se solde
par un échec. Mais ils apparaissent comme les disciples de Monsieur
Moto évoquant les rapports hiérarchiques des films d’arts
martiaux.
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