mardi 24 mai 2016

Mr. Moto monte sur le ring (James Tingling, 1938)

A l’origine, le scénario de Mr. Moto monte sur le ring était prévu pour être celui d’une aventure de Charlie Chan, l’autre personnage asiatique élaboré par la 20th Century Fox. C’est finalement Peter Lorre qui se chargera de cette enquête dans le milieu de la boxe. Dans cet épisode, pas de déguisement ni d’Asie exotique, Moto reste chez lui et est devenu professeur de criminologie à la police. Avec ce ton un peu hautain qui lui est propre, il fait la leçon à des apprentis inspecteurs d’une rare bêtise, incapables de voir plus loin que le bout de leur nez et relativement incompétents. Mais il est là pour leur enseigner les bonnes méthodes à suivre, c'est-à-dire les siennes. Le récit de Mr. Moto monte sur le ring est centrée autour de paris truqués et du décès au combat d’un boxeur. Comme d’habitude, Moto est en avance d’indices sur les spectateurs et les policiers.

Ce qui est plus intéressant est le tic de langage du détective japonais. A chaque ineptie qu’affirme le lieutenant Riggs qui mène les investigations, Moto sort un « Oh, so ? » avec un sourire narquois. Cette interjection est l’équivalent du « So ka » japonais. Immédiatement, il contredit son interlocuteur pour lui montrer comment se sont réellement les choses. Le film se concentre sur un duo d’élèves de Moto. Ce sont Wellington (Maxie Rosenbloom) à la gueule de boxeur et kleptomane et Lee Chan (Keye Luke, connu pour avoir joué le vieux chinois dans Gremlins) qui incarnait le fils de Charlie Chan dans la série éponyme. Le duo avance sur un mode burlesque. Tout ce qu’ils entreprennent se solde par un échec. Mais ils apparaissent comme les disciples de Monsieur Moto évoquant les rapports hiérarchiques des films d’arts martiaux.









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