dimanche 1 mai 2016

Les Soleils de demain (Nagisa Oshima, 1959)

En 1959, Nagisa Oshima, tout jeune cinéaste débutant, tourne pour le studio Shochiku un très court-métrage (6 minutes) avec toutes les nouvelles vedettes montantes de la compagnie. Film en couleur et très chatoyant, en grandscope (le format de la compagnie), Les Soleils de demain s'ouvre avec le visage souriant de l'actrice Yukio Toake. Elle tient un parapluie qui sert de réceptacle au générique. C'est elle qui sera le personnage conducteur dans les décors du studio. Dans les coins, sur les toits d'immeuble, à l'aéroport de Tokyo, elle accueille ses collègues acteurs et actrices d'à peine vingt ans et dont les noms défilent sur l'écran.

Chaque acteur apparaît dans le costume, la tenue, le rôle que le studio lui attribue. Film d'amour, comédie musicale en costumes de cabaret, film noir, polar, film de samouraï, film d'action, comédie, chambara, le studio Shochiku savait tout faire, pouvait proposer au public toute une gamme de films divers et variés. A la fin, toute le monde salue les spectateurs et donne rendez-vous dans les cinémas. Les Soleils de demain est charmant, plein de sourire et les fausses bandes annonces sont amusantes. L'ironie est que Nagisa Oshima, s'il a fait tourner plusieurs des ces jeunes acteurs dans ses quatre premiers films produits par la Shochiku, ne s'est jamais illustré dans les genres évoqués plus haut.


















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