En
1959, Nagisa Oshima, tout jeune cinéaste débutant, tourne pour le
studio Shochiku un très court-métrage (6 minutes) avec toutes les
nouvelles vedettes montantes de la compagnie. Film en couleur et très
chatoyant, en grandscope (le format de la compagnie), Les Soleils
de demain s'ouvre avec le visage souriant de l'actrice Yukio
Toake. Elle tient un parapluie qui sert de réceptacle au générique.
C'est elle qui sera le personnage conducteur dans les décors du
studio. Dans les coins, sur les toits d'immeuble, à l'aéroport de
Tokyo, elle accueille ses collègues acteurs et actrices d'à peine
vingt ans et dont les noms défilent sur l'écran.
Chaque
acteur apparaît dans le costume, la tenue, le rôle que le studio
lui attribue. Film d'amour, comédie musicale en costumes de cabaret,
film noir, polar, film de samouraï, film d'action, comédie,
chambara, le studio Shochiku savait tout faire, pouvait proposer au
public toute une gamme de films divers et variés. A la fin, toute le
monde salue les spectateurs et donne rendez-vous dans les cinémas.
Les Soleils de demain est charmant, plein de sourire et les
fausses bandes annonces sont amusantes. L'ironie est que Nagisa
Oshima, s'il a fait tourner plusieurs des ces jeunes acteurs dans ses
quatre premiers films produits par la Shochiku, ne s'est jamais
illustré dans les genres évoqués plus haut.
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