samedi 27 juillet 2019

The Ocean waif (Alice Guy, 1916)


Gros gros gros mélo que cet Ocean waif (waif = orpheline, enfant abandonnée) où l'orpheline se voit entourer de quatre hommes et autant de possibilités. Ce que justement Alice Guy décline, elle analyse l'un après l'autre ces quatre hommes. Elle s'appelle et elle est, au fil des années, devenue la servante de son père adoptif. Un type à la mine patibulaire, grosse moustache et regard ombrageux, on imagine qu'il pourrait avoir une grosse voix si le film n'était pas muet.


Ce « père » est violent, ce qui provoque le départ de l'orpheline de la pauvre bicoque dans laquelle elle vivait. Elle part se réfugier dans une immense demeure abandonnée. C'est là que vient s'installer un écrivain à succès mais qui manque d'inspiration. Il débarque avec son valet, avec lui, l'orpheline sera certaine de ne pas risquer grand chose tant Alice Guy féminise ses manières. Il en ressort un personnage strictement comique.

Pour l'instant, l'orpheline se fait plus ou plus discrète dans la maison, elle se fait passer pour un fantôme (le valet a peur, forcément) mais la faim guette et se dirige dans la cuisine et pique toute la bouffe avant de se faire repérer par l'écrivain. Ils tombent amoureux l'un de l'autre mais en plus quand elle rencontre son histoire, il décide que ce sera la sujet de son prochain livre. L'inspiration revient immédiatement.

Voici le premier prétendant de la jeune femme. Il est riche, elle est pauvre, il lui donne de nouveau vêtements seulement voilà, de la ville arrivent la fiancée de l'écrivain. Une petite pimbêche prétentieuse qui voit d'un bien mauvais œil cette gamine sortie de la nature. Comme la fiancée est accompagnée de sa mère snobinarde, l'orpheline rend ses beaux vêtements, remet ses vieilles frusques et rentre chez son « père » adoptif.

Le vieux bouc se dit un truc tout simple : elle n'est pas ma vraie fille, je vais l'épouser. Là on tombe vraiment dans le gros mélo d'autant que son employé, un simple d'esprit amoureux de l'orpheline depuis toujours, entend tout et flingue de vieux. Mais l'écrivain qui avait le même fusil est accusé avant que l'employé ne confesse son crime. En un court flash-back, Alice Guy explique comment il annonce à la police son crime.


Voilà en quelques 40 minutes comment Alice Guy développe cette scabreuse et compliquée histoire d'amour. C'est le plus long film de la cinéaste, il est dans un piteux état, comme beaucoup de ses films, avec des taches au milieu de la pellicule. Je pense que le film devait avoir quelques minutes de plus, régulièrement on sent bien qu'il manque des plans, des images. Voilà, ça termine mon petit parcours dans le cinéma d'Alice Guy, jusqu'à la prochaine étape.
















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