dimanche 21 juillet 2019

Falling leaves (Alice Guy, 1912)

Les quelques films d'Alice Guy que j'ai vus récemment étaient des comédies ou des films comiques au burlesque typique de l'époque. Falling leaves est un mélo dans la plus pure tradition, une histoire à faire pleurer Margot et les spectatrices. L'héroïne du film est très malade, elle souffre de tuberculose. Le médecin qui l'ausculte aura une formule simple (qui donne son sens au titre du film), « quand la dernière feuille aura tombé, elle sera morte ». On a le sens de la poétique chez Alice Guy.

On remarque à peine dans les plans familiaux de cette famille bourgeoise une fillette qui se faufile entre les adultes et qui apparaît de plus en plus au premier plan, prête à prendre l'action du film en charge devant l'abandon des adultes. Elle écoute sans pouvoir réagir, elle constate que le médecin ne pourra pas sauver sa grande sœur alors elle décide de forcer le destin. Elle s'empare de ficelle et décide d'accrocher toutes feuilles qui tombent aux branches. Cela est le plus beau plan (séquence) du film tout en mélancolie rentrée.


Le film s'ouvrait sur un médecin, pas l'incapable un autre, qui affirmait avoir découvert un remède à la tuberculose. Ça tombe bien, il passe justement par là quand la fillette accroche ses feuilles aux branches. Hop, une piqûre dans le bras de la grande sœur et la voilà guérie. Tout le monde se réjouit de la rédemption de la jeune femme mais mieux que cela, la famille constate que le médecin est tombé amoureux d'elle et ils quittent la chambre sur la pointe des pieds pour laisser les deux tourtereaux roucouler. Le printemps est là.









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