Les
quelques films d'Alice Guy que j'ai vus récemment étaient des
comédies ou des films comiques au burlesque typique de l'époque.
Falling leaves est un mélo dans la plus pure tradition, une
histoire à faire pleurer Margot et les spectatrices. L'héroïne du
film est très malade, elle souffre de tuberculose. Le médecin qui
l'ausculte aura une formule simple (qui donne son sens au titre du
film), « quand la dernière feuille aura tombé, elle sera
morte ». On a le sens de la poétique chez Alice Guy.
On
remarque à peine dans les plans familiaux de cette famille
bourgeoise une fillette qui se faufile entre les adultes et qui
apparaît de plus en plus au premier plan, prête à prendre l'action
du film en charge devant l'abandon des adultes. Elle écoute sans
pouvoir réagir, elle constate que le médecin ne pourra pas sauver
sa grande sœur alors elle décide de forcer le destin. Elle s'empare
de ficelle et décide d'accrocher toutes feuilles qui tombent aux
branches. Cela est le plus beau plan (séquence) du film tout en
mélancolie rentrée.
Le
film s'ouvrait sur un médecin, pas l'incapable un autre, qui
affirmait avoir découvert un remède à la tuberculose. Ça tombe
bien, il passe justement par là quand la fillette accroche ses
feuilles aux branches. Hop, une piqûre dans le bras de la grande
sœur et la voilà guérie. Tout le monde se réjouit de la
rédemption de la jeune femme mais mieux que cela, la famille
constate que le médecin est tombé amoureux d'elle et ils quittent
la chambre sur la pointe des pieds pour laisser les deux tourtereaux
roucouler. Le printemps est là.
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