Cet
été, Alice Guy dans l'actualité, le Festival du film court en
plein air a organisé une conférence (hélas payante) autour de son
œuvre avec Béatice de Pastres, les Cahiers du cinéma s'ouvre sur
elle dans leur dossier sur les réalisatrices. Et je me rends compte
que je n'ai vu aucun de ses films, ou alors j'ai oublié. La Fée
aux choux détient un record : il est le premier film au
monde réalisé par une femme. Le Cahiers racontent justement que le
patron de Gaumont (Monsieur Léon Gaumont tout simplement) avait
accepté qu'elle tourne un film mais en dehors de ses heures de
travail. Sympa l'ambiance.
On
le sait les filles naissent dans les roses et les garçons dans les
choux. La fée du film sort quelques nourrissons du champ de choux où
elle se trouvent. Les choux sont admirablement bien rangés et sont
énormes, assez grands pour contenir des bébés que l'actrice, après
quelques gestes grandiloquents montrant la magie de l'ensemble,
dépose au premier plan. La scène est filmée, comme pour tous les
films incunables, en un seul plan d'une durée de 52 secondes, celui
de la bobine qui était utilisée. Comme de nombreux films d'Alice
Guy, La Fée aux choux est visible sur de nombreux sites.
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