dimanche 28 juillet 2019

Les Fredaines de Pierrette (Alice Guy, 1900)

Les films incunables en couleurs ne sont pas rares mais c'est toujours un plaisir inégalé d'en voir. Toutes les sociétés de production en ont fait dans les dix premières années du cinéma (avant d'en abandonner l'idée jusqu'à la pellicule couleur au milieu des années 1930. Comme ceux de la compagnie Lumière (Danse serpentine en 1897) ou de Thomas Edison, la Gaumont s'est lancé grâce aux bons soins d'Alice Guy.

Le titre de ces 52 secondes de danses colorées (peinture à même la pellicule, image après image, 24 fois 52) me touche d'autant plus que ma mère s'appelait Pierrette. Ce film a été conçu et tourné, vu par des spectateurs, avant que les parents de mère ne soient nés (c'était en 1901) comme ceux de mon père André par ailleurs. C'est tout de même extrêmement fascinant de se dire que pour faire du spectacle, elle a colorié son film.


Car il fallait bien damer le pion à la concurrence en proposant encore de farandoles, de mouvements et de transformation. Danse serpentine se contentait d'un mouvement uniforme de la danseuse. Pierrette et son amie sont en constantes transformations et déplacement dans le cadre, ce qui a dû augmenter les difficultés. Le film, donc Alice Guy, fait preuve d'une grande espièglerie dans ses variations. C'est beau.









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