Canned
harmony repose sur le même principe de base que Algie the
miner. Un jeune homme, Billy (Billy Quirk) veut épouser une
jeune femme, Evelyn mais le père de celle-ci refuse à moins que le
fiancé sache jouer de la musique divinement bien. Ce n'est pas
vraiment pas le cas de Billy, loin de là, qui se voit mettre à la
porte par ce père sans ménagement. Mais si Billy ne peut rentrer
par la porte, il passe par la fenêtre à l'aide d'une échelle.
Rien
n'y fait, il se voit une deuxième fois expulser par le paternel qui
a bien compris le manège. Il s'est surtout ramassé l'échelle sur
le crâne alors qu'il lisait tranquillement dans le jardin. C'est que
le gendre potentiel est des plus maladroits. Il suffit de le voir
trébucher à chaque fois qu'il a peur de croiser ce futur beau-père.
Ceci est la part de burlesque primaire du film d'Alice Guy qui fait
jouer tous ses interprètes avec force gestes et mimiques.
Six
ou sept ans avant ce film musical, Alice Guy avait tourné des
phonoscènes, en gros des films sonores, le tout en un seul plan où
la personne qui chante était accompagnée lors de la projection d'un
gramophone. Bref du playback. C'est cette idée du gramophone que
retient Alice Guy pour faire de son jeune homme un fringant musicien.
Là aussi cette supercherie est sous le signe du burlesque, la preuve
les deux amoureux rient de leur bon coup.
Seulement
voilà, il faut maintenant que le père a accepté ce fiancé
musicien. Car Billy s'était habilement déguisé (en Debussy pour
faire vite, postiche barbe et perruque) et le père de la fiancé
veut un Debussy pas un Billy. Ce n'est qu'après qu'ils se soient
passé la bague au doigt que la supercherie sera révélée et encore
par le meilleur ami de Billy, celui qui a participé à
l'enregistrement du morceau. Bon prince, le père d'Evelyn décide
d'accepter son gendre.
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