samedi 20 juillet 2019

Canned harmony (Alice Guy, 1912)

Canned harmony repose sur le même principe de base que Algie the miner. Un jeune homme, Billy (Billy Quirk) veut épouser une jeune femme, Evelyn mais le père de celle-ci refuse à moins que le fiancé sache jouer de la musique divinement bien. Ce n'est pas vraiment pas le cas de Billy, loin de là, qui se voit mettre à la porte par ce père sans ménagement. Mais si Billy ne peut rentrer par la porte, il passe par la fenêtre à l'aide d'une échelle.

Rien n'y fait, il se voit une deuxième fois expulser par le paternel qui a bien compris le manège. Il s'est surtout ramassé l'échelle sur le crâne alors qu'il lisait tranquillement dans le jardin. C'est que le gendre potentiel est des plus maladroits. Il suffit de le voir trébucher à chaque fois qu'il a peur de croiser ce futur beau-père. Ceci est la part de burlesque primaire du film d'Alice Guy qui fait jouer tous ses interprètes avec force gestes et mimiques.

Six ou sept ans avant ce film musical, Alice Guy avait tourné des phonoscènes, en gros des films sonores, le tout en un seul plan où la personne qui chante était accompagnée lors de la projection d'un gramophone. Bref du playback. C'est cette idée du gramophone que retient Alice Guy pour faire de son jeune homme un fringant musicien. Là aussi cette supercherie est sous le signe du burlesque, la preuve les deux amoureux rient de leur bon coup.


Seulement voilà, il faut maintenant que le père a accepté ce fiancé musicien. Car Billy s'était habilement déguisé (en Debussy pour faire vite, postiche barbe et perruque) et le père de la fiancé veut un Debussy pas un Billy. Ce n'est qu'après qu'ils se soient passé la bague au doigt que la supercherie sera révélée et encore par le meilleur ami de Billy, celui qui a participé à l'enregistrement du morceau. Bon prince, le père d'Evelyn décide d'accepter son gendre.









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