Le
Lieutenant Richard Tufts (Richard Webb), de la marine américaine,
rédige ses mémoires. Il écrit que l'homme le plus extraordinaire
qu'il ait rencontré est le Capitaine Quincy Wyatt (Gary Cooper).
L'histoire qu'il va conter se déroule en Floride, dans les
Everglages, ces marais infestés d'animaux sauvages, serpents et
alligators, et peuplés par les terribles Indiens Seminoles, ceux-là
mêmes qui sont dans L'Expédition
du Fort King de Budd
Boetticher en 1953. Gary Cooper n'arrive qu'au bout de dix minutes
dans Les Aventures du Capitaine
Wyatt, le temps pour Tufts
d'aller sur son îlot au milieu d'un lac. Un havre de paix et de
tranquillité sur lequel, désormais pêcheur et chasseur, Quincy
Wyatt vit dans des maisons de bois au bord de la plage, tout cela
magnifié par le très beau Technicolor.
Il
est guidé par le trappeur Monk (Arthur Hunnicutt), un homme haut en
couleur, coiffé d'une toque de raton-laveur. Monk est le personnage
comique du film, il faut le voir se faire serrer longuement la main
des Indiens, expliquant au lieutenant qu'un Indien ne lâche jamais
la main. Monk présente la situation : un fort militaire a été
envahi par des trafiquants d'armes avec l'aide des Seminoles. Seul
Wyatt peut libérer le fort. Sur l'îlot, Monk, qui parle les langues
des Indiens couramment, présente à Tufts le fils de Wyatt, un jeune
Indien qu'il a eu avec une princesse Creek, décédée depuis,
assassinée par des soldats, comme on l'apprendra plus tard.
L'expédition peut commencer, Wyatt accepte de sortir de sa retraite
militaire et rejoint un escouade de 40 soldats qu'il connaît bien.
Il a un petit mot pour chacun d'entre eux, des fortes têtes comme
lui.
Le
film est composé en deux parties. La première, filmée en nuit
américaine, est l'assaut du fort. Les trafiquants retiennent
prisonniers des civils, notamment la séduisante Mari Aldon (Judy
Beckett), accompagnée d'Amelia (Angelita McCall), sa servante
mulâtresse. On ne saura jamais qui est vraiment cette Mari, toujours
bien mise, toujours pomponnée. Elle parle souvent, avec nostalgie,
de Savannah, sa ville d'origine en Géorgie. Elle prétend chercher
un endroit où s'établir, mais on peut penser que c'est une ancienne
fille de joie. Quoi qu'il en soit, elle n'est pas insensible au
charme de Wyatt, qui ne cause pas beaucoup, mais semble comprendre la
jeune femme. Revenons à l'assaut, qui permet de libérer le fort,
mais la menace d'une attaque des Seminoles se fait pressante. Il
s'agit de déguerpir en vitesse.
L'escouade
était venue en bateau, mais ils doivent emprunter un autre chemin
pour retourner à leur base (un classique du cinéma de Raoul Walsh).
Ce chemin passe par les dangereux marais, dont Monk dit que personne
ne survit. La deuxième partie est constituée de deux dangers,
devant les marais, derrière les féroces Seminoles et leur terrible
chef Ocala (Larry Carper) C'était Anthony Quinn qui l'incarnait chez
Budd Boetticher, avec une vision radicalement opposée de ces
Indiens. Il étaient une cinquantaine au départ, seule une poignée
d'hommes arrivera à bon port. Le nombre de morts dans ce film est
très impressionnant, du côté des Indiens, celui des civils comme
des soldats. Wyatt affrontera en duel Ocala dans un combat sous
l'eau. Mais l'important est que Wyatt retrouve son fils et trouve une
femme pour l'élever.
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