mardi 19 juillet 2016

Les Aventures du Capitaine Wyatt (Raoul Walsh, 1951)

Le Lieutenant Richard Tufts (Richard Webb), de la marine américaine, rédige ses mémoires. Il écrit que l'homme le plus extraordinaire qu'il ait rencontré est le Capitaine Quincy Wyatt (Gary Cooper). L'histoire qu'il va conter se déroule en Floride, dans les Everglages, ces marais infestés d'animaux sauvages, serpents et alligators, et peuplés par les terribles Indiens Seminoles, ceux-là mêmes qui sont dans L'Expédition du Fort King de Budd Boetticher en 1953. Gary Cooper n'arrive qu'au bout de dix minutes dans Les Aventures du Capitaine Wyatt, le temps pour Tufts d'aller sur son îlot au milieu d'un lac. Un havre de paix et de tranquillité sur lequel, désormais pêcheur et chasseur, Quincy Wyatt vit dans des maisons de bois au bord de la plage, tout cela magnifié par le très beau Technicolor.

Il est guidé par le trappeur Monk (Arthur Hunnicutt), un homme haut en couleur, coiffé d'une toque de raton-laveur. Monk est le personnage comique du film, il faut le voir se faire serrer longuement la main des Indiens, expliquant au lieutenant qu'un Indien ne lâche jamais la main. Monk présente la situation : un fort militaire a été envahi par des trafiquants d'armes avec l'aide des Seminoles. Seul Wyatt peut libérer le fort. Sur l'îlot, Monk, qui parle les langues des Indiens couramment, présente à Tufts le fils de Wyatt, un jeune Indien qu'il a eu avec une princesse Creek, décédée depuis, assassinée par des soldats, comme on l'apprendra plus tard. L'expédition peut commencer, Wyatt accepte de sortir de sa retraite militaire et rejoint un escouade de 40 soldats qu'il connaît bien. Il a un petit mot pour chacun d'entre eux, des fortes têtes comme lui.

Le film est composé en deux parties. La première, filmée en nuit américaine, est l'assaut du fort. Les trafiquants retiennent prisonniers des civils, notamment la séduisante Mari Aldon (Judy Beckett), accompagnée d'Amelia (Angelita McCall), sa servante mulâtresse. On ne saura jamais qui est vraiment cette Mari, toujours bien mise, toujours pomponnée. Elle parle souvent, avec nostalgie, de Savannah, sa ville d'origine en Géorgie. Elle prétend chercher un endroit où s'établir, mais on peut penser que c'est une ancienne fille de joie. Quoi qu'il en soit, elle n'est pas insensible au charme de Wyatt, qui ne cause pas beaucoup, mais semble comprendre la jeune femme. Revenons à l'assaut, qui permet de libérer le fort, mais la menace d'une attaque des Seminoles se fait pressante. Il s'agit de déguerpir en vitesse.

L'escouade était venue en bateau, mais ils doivent emprunter un autre chemin pour retourner à leur base (un classique du cinéma de Raoul Walsh). Ce chemin passe par les dangereux marais, dont Monk dit que personne ne survit. La deuxième partie est constituée de deux dangers, devant les marais, derrière les féroces Seminoles et leur terrible chef Ocala (Larry Carper) C'était Anthony Quinn qui l'incarnait chez Budd Boetticher, avec une vision radicalement opposée de ces Indiens. Il étaient une cinquantaine au départ, seule une poignée d'hommes arrivera à bon port. Le nombre de morts dans ce film est très impressionnant, du côté des Indiens, celui des civils comme des soldats. Wyatt affrontera en duel Ocala dans un combat sous l'eau. Mais l'important est que Wyatt retrouve son fils et trouve une femme pour l'élever.

























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