Ninja
Turtles 2 (Dave Green, 2016)
Un
scénario pour les 8-12 ans avec un extra-terrestre qui veut détruire
notre planète. Un humour largement emprunté à Deadpool
pour les 12-15 ans. Stephen Amell pour les 15-17 ans, acteur canadien
connu pour jouer le super-héros DC Comics Arrow
sur la chaîne télé CW. Megan Fox pour les 17-22 ans, dans un rôle
indéterminé. Will Arnett, pour les 22-26 ans, comique venu du SNL.
La laideur visuelle pour les cinéphiles.
Conjuring
2, le cas Enfield (James Wan, 2016)
La
routine du film qui fait peur. Le spectateur aura donc peur s'il aime
sursauter. James Wan est devenu le champion toute catégorie dans ce
genre que certains qualifient de paresseux, mais sur moi ça
fonctionne. Les Dupont-Dupond d'Insidious
me manquent, j'espère que James Wan reviendra explorer ces
personnages burlesques, parce que les époux Warren sont moins
amusants. Le film est bien trop long.
Nos
pires voisins 2 (Nicholas Stoller, 2016)
Chaque
film de Nicholas Stoller est pire que le précédent. Pourtant on
plaçait tous les espoirs en lui à l'époque de Sans
Sarah rien ne va, mais en
moins de dix ans, il a vendu toute son honnêteté pour des comédies
aux dialogues faussement vulgaires, aux situations incohérentes et
la moralité pudibonde. La comédie américaine est en train de
devenir aussi nulle que la française, ça me fait très peur pour la
nouvelle version de Ghostbusters,
d'autant que Paul Feig avait déjà bien raté son
Spy.
Irréprochable
(Sébastien Marnier, 2016)
Prénommer
son personnage Constance signifie que cette (fausse) blonde, qui ne
quittera pas l'écran pendant 100 minutes, a de la suite dans les
idées. De l'importance d'être Constance. Marina Foïs, clope au
bec, chevelure décolorée, à poil dans la cuisine, en legging sur
une colline des Charentes, traîne son plan maléfique : trouver
un boulot, coûte que coûte. Faut dire qu'après avoir vécu 6 ans à
Paris, elle doit revenir dans son patelin. Elle va retrouver ceux
qu'elle fréquentait alors, mais personne n'a vraiment envie de
l'aider. Elle a détruit à peu près tous ses proches. Ça commence
comme un film social bien banal et ça continue, avec talent et
maîtrise, sur un thriller plein de surprises. Pour un premier film,
le scénario est très bien écrit. Marina Foïs est, encore une
fois, géniale, Elle sait tout faire, elle le fait bien. Une
inclinaison des yeux, un geste de la main, une intonation de la voix
suffisent pour passer de la plus grand douceur à l'angoisse sourde.
Débarquement
immédiat (Philippe de Chauveron, 2016)
A
la fin des Les Bronzés 3 Amis
pour la vie, toute l'équipe
du Splendid se retrouvait sur une plage et se faisait embarquer comme
migrants par la police italienne. Dix ans plus tard, Débarquement
immédiat fait comme si
l'actualité n'existait pas et filme ce duo flic / immigré
clandestin encore plus mal que Francis Veber (référence ultime,
c'est dire si le film est à côté de la plaque). Sur des ressorts
similaires, Dany Boon s'était déjà bien planté (Supercondriaque,
2014). Ce qui plonge le film dans l'absolue médiocrité comique,
c'est l'accent blédard de Medi Sadoun, la déconnexion avec le reste
du récit du comique tout en beaufitude du deuxième flic et la
jalousie maladive de la petite amie d'Ary Abittan. Le comique, c'est
du sérieux.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire