Le
générique de La Maison
de bambou vante le
tournage du film au Japon, dans les décors mêmes de l’action. Il
faut dire que jusqu’à présent, les films « asiatiques »
de Samuel Fuller (ses films sur la guerre de Corée : J'ai vécu l'enfer de Corée et
Baïonnette au canon)
étaient tournés en studio, les paysage grandioses filmés en
cinémascope remplacent les décors de carton-pâte. La
Maison de bambou est un
polar qui démarre par le vol d'un train rempli d'armes.
Un
soldat américain (Robert Stack) s’infiltre dans la mafia locale
tenue d’une main de fer par Robert Ryan. Etonnement, ce sont des
hommes d’affaires américains qui sont des yakuzas. Ils commettent
des cambriolages à main armée. Stack va cohabiter avec Mariko
(Shirley Yamaguchi), l’ancienne petite amie d’une de ses
connaissances. Elle devient la honte de son quartier puisqu’elle
s’affiche avec un étranger. Ce qui intéresse autant que son
histoire d’espions et les relations troubles entre Robert Stack et
Robert Ryan, c’est le Japon lui-même.
La
part documentée du film est importante. Samuel Fuller filme la ville
telle qu’elle était en 1955, sa caméra s’attarde souvent à
filmer les personnages qui se déplacent. Il filme aussi les coutumes
japonaises, les bains (scène hilarante où Robert Stack ne veut pas
sortir nu), les repas, les défilés, un parc d’attraction bondé
(superbe finale tout en haut d'une attraction foraine). Et aussi les
tenues des Japonais, les couleurs des vêtements. On sent que le
cinéaste s’est passionné pour le pays lors du tournage.
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