Si
on ne connaissait pas grand chose à Balzac, l'épisode 3 de Out
1 titré De
Frédérique à Sarah explique
tout sur l'écrivain. Jean-Pierre Léaud se rend chez un savant
interprété par Eric Rohmer qui porte un bouc. Comme le personnage
de Léaud est encore sourd-muet, il a écrit ses questions sur une
feuille. Il se fait réprimander par Rohmer « ça n'est pas un
accent circonflexe mais un accent aigu » avec un petit sourire
gêné. Eric Rohmer explique tout ce que nous devons savoir pour
poursuivre l'aventure autour des mystérieux courriers que le
sourd-muet a placardé sur son mur. Il cherche un sens au texte et va
finalement le trouver. Il doit se rendre au 2 place Sainte-Opportune.
Il a assemblé les premiers mots du texte, un peu comme Tintin dans
L'Ile noire.
Depuis
que Out 1 a
commencé, il est assez singulier de voir Jean-Pierre Léaud sans
voix, lui qui est si prolixe dans les films de François Truffaut,
Jean Eustache ou Jean-Luc Godard. C'était un effet à retardement.
Au bout de quatre heures, l'acteur se glisse dans une cabine
téléphonique et appelle ses parents pour avoir une carte de presse.
On apprend ainsi qu'il s'appelle Colin. Muni de cette carte de
presse, il va pouvoir infiltrer les membres fondateurs d'une toute
nouvelle revue. La réunion de fondation de cette revue a lieu au 2
place Sainte-Opportune dans une boutique qui s'appelle L'Angle du
hasard. Bulle Ogier et Barbet Schroeder sont de cette revue, avec
trois autres amis, ils discutent à bâtons rompus sur la ligne à
adopter, allusion à la nouvelle ligne marxiste-léniniste adoptée
par les Cahiers du cinéma à cette époque.
Les
répétitions des deux troupes de théâtre se poursuivent. Thomas
expérimentent deux méthodes radicalement opposées, après avoir
longuement hésité sur l'utilisation de dialogues pour illustrer
Prométhée. On interprète deux visites au Dieu, l'une violente
l'autre déférente, entre les deux les membres de la troupe
discutent longuement. Thomas aborde pour la première fois de manière
plus classique (pour le spectateur) la mise en scène mais il trouve
que tout cela est trop conventionnel (il en discute avec Béatrice,
sa copine, chez eux, allongés sur un divan dans un appartement
petit-bourgeois qui contraste avec tout ce qu'on avait vu d'eux). Il
veut demander son avis à Sarah (Bernadette Lafont) qui vit au bord
de la mer et qui ne veut pas retourner à Paris. Quant à Frédérique,
elle se fait violemment rabrouer par un motard (Jean-Pierre Stévenin)
à qui elle parvient quand même à piquer du fric. A suivre...
Les
captures d'écran sont issues du DVD édité par Carlotta.
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