samedi 28 novembre 2015

Les Infidèles (Mario Monicelli et Steno, 1953)

Ce petit film de Mario Monicelli et Steno (le dernier qu'ils firent en duo) illustre la théorie des dominos : quand un élément tombe, il entraîne les autres dans sa chute. Tout commence quand un bon gros bourgeois va voir une agence de détectives privés pour faire suivre sa femme qu'il soupçonne d'infidélité. L'agence est un peu minable et son limier est Osvaldo (Pierre Cressoy), pauvre ragazzo qui se croit irrésistible. Rien n'y fait, Osvaldo constate que l'épouse est fidèle. Il la suit dans toutes ses activités de femme bourgeoise et oisive, mondanités, coiffeur et spectacles.

En fait, c'est le mari qui est infidèle. Il s'est entichée d'une petite grue (Marina Vlady, 15 ans à l'époque filmée comme une nymphe) qui, avec l'aide de sa maman, manipule son amant pour collecter son argent. Mais Osvaldo va tenter de séduire Luisa (Irene Papas) grâce à une amie commune, Liliana (May Britt), ancienne fiancée d'Osvaldo qui s'est extraite de sa condition en épousant un homme d'affaires anglais. Osvaldo va se rendre compte de deux choses : premièrement, dans ce milieu, toute le monde trompe tout le monde, deuxièmement, il veut lui aussi faire partie de ce club des riches.

Dès lors toutes les règles de la bienséance sont brisées et tous les moyens sont bons. Osvaldo choisit le chantage et sa victime est la superbe Lulla (Gina Lollobrigida) qui trompe son époux avec de jeunes gens. Elle va voler de l'argent dans les manteaux de fourrure de ses amies. Lulla est une fausse victime en vérité puisque c'est la petite bonne Cesarina (Anna Maria Ferrero) qui va être accusée d'avoir voler chez Liliana. Le groupe de bourgeois bien pensants se serre les coudes et s'acharne sur elle. Le scénario, qui commence comme une comédie et se termine en tragédie, est rondement mené bien qu'un peu désuet.










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