jeudi 4 mai 2017

Un éléphant ça trompe énormément (Yves Robert, 1976)

Avec la mort de Victor Lanoux, annoncée ce matin, c'est tout un pan du cinéma français qui s'en va, celui de la comédie légère typiquement française que le duo Jean-Loup Dabadie et Yves Robert ont mené dans les années 1970 et dont l'exemple le plus fameux est Un éléphant ça trompe énormément, film qui sera suivi, succès oblige, par Nous irons tous au paradis. Des comédies tenues par ce quarteron d'acteurs, chacun incarnant un archétype, Jean Rochefort le romantique échevelé amoureux fou d'Annie Duperey, Claude Brasseur l'homo secret dragueur de jeunes hommes mais en couple, Guy Bedos le fils de mère juive (jouée par Marthe Villalonga avec génie, l'actrice n'a qu'un an de plus que lui) et Victor Lanoux le mari volage inconsolable quand sa femme le largue.

La musique de Vladimir Cosma scande les facéties des quatre amis et Yves Robert leur fait faire des bêtises d'adolescents, les fait tomber amoureux comme si c'était la première fois. Le film est constitué de scènes d'anthologie, la robe rouge d'Annie Duperey se soulève sur une bouche d'aération, Christophe Bourseiller, à la diction et au regard si particuliers, tente de séduire Danièle Delorme, Marthe Villalonga vient engueuler son fils au milieu d'une partie de tennis (ma scène préférée), Claude Brasseur fait l'aveugle dans un café et renverse tout pour consoler Victor Lanoux. Victor Lanoux a longtemps été l'un des acteurs préférés des Français, je me rappelle La Smala de Jean-Loup Hubert, son corps robuste, son caractère un peu rustre mais au grand cœur.




















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