mercredi 24 mai 2017

Roger Moore, 1927-2017

Certes, Roger Moore a incarné 7 fois James Bond, le record n'est pour l'instant pas battu. En revanche ces James Bond sont constitués du pire de chez pire Moonraker, quelle idée saugrenue d'envoyer Roger Moore dans l'espace, lui qui n'aime rien tant que le confort d'un chalet suisse, et face à ce nanar intergalactique on trouve son dernier James Bond en 1985, l'un des moins pires, Dangereusement vôtre avec Grace Jones et Christopher Walken en nemesis de l'agent secret de Sa Majesté (et Patrick McNee alias James Steed). Un James Bond auto-parodique.

Le titre français rappelle celui de sa série Amicalement vôtre produite en 1971. Avec Tony Curtis, il tourne 24 épisodes policiers où deux dandies, Danny Wilde et Lord Brett Sinclair, le petit new-yorkais devenu businessman et l'aristocrate britannique font équipe. La série n'est pas très bonne, il vaut mieux garder ses souvenirs mais l'un des épisodes « Regrets éternels », pastiche de Noblesse oblige, voit Roger Moore jouer plusieurs membres de sa famille, tous plus excentriques les uns que les autres. C'est le meilleur épisode, tous les autres ne sont que des enquêtes policières.

Ce qui faisait le génie de cette série, c'est, une fois n'est pas coutume, le doublage français. Michel Roux est la voix française de Tony Curtis, un hâbleur et dragueur invétéré, son « oh ton altesse » (your lordship) assure le show face à la voix de Claude Bertrand tout en flegme pour Roger Moore. Et c'est surtout ce générique comparant les destins sur la musique de John Barry, un générique tellement souvent repris depuis. J'ai toujours été fasciné par le fait que Tony Curtis porte des gants et par la signature si stylée de Roger Moore en fin de générique

Certes Roger Moore a été James Bond et Brett Sinclair, et aussi Ivanhoë et Le Saint dans deux séries britanniques des années 50 et 60, mais ces 25 dernières années, il avait choisi de se spécialiser dans la culture du navet, il apparaît dans l'unique réalisation à ce jour de Jean-Claude Van Damme The Quest tourné en 1996, fait une visite dans le film des Spice girls subtilement titré Spice world et campe un vieil homo dans une inénarrable et nullissime comédie gay Boat trip. Et c'est pour ça qu'on l'aimait bien.











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