Le
deuxième court-métrage de Paris vu par est situé dans le
quartier de la Gare du Nord. Un léger panoramique, du haut des
immeubles, circonspect les habitations et dès le départ, c'est le
bruit des pelles mécaniques, des grues, des marteaux qui se fait
entendre. Ce Paris de 1964 est en pleine construction. C'est le matin
et l'heure du petit déjeuner pour Odile (Nadine Ballot) et
Jean-Pierre (Barbet Schroeder). En plan séquence, dans la minuscule
cuisine du 7ème étage, le couple s'assoit à la table, elle a
préparé un œuf qu'il trouve trop cuit, il peste, elle lui reproche
de faire des mouillettes comme un gamin. Ils beurrent leur tartine
qu'ils trempent dans leur café.
Surtout,
Odile reproche à Jean-Pierre ce brouhaha, ce bruit intense dont elle
ne peut plus, elle craint que l'immeuble en construction cache la
vue : la Tour Eiffel à gauche, le Sacré Cœur à droite. La
dispute commence, les reproches sont lancés, les insultes fusent.
Odile quitte furieuse l'appartement et descend en ascenseur, là
commence le deuxième plan séquence qui va se poursuivre dans la rue
où elle se fait alpaguer par un inconnu (Gilles Quéant) qui
abandonne sa voiture et la suit. Il lui propose une autre vie, de
tout quitter, de partir vers une autre vie. Le dernier court plan
montre cet homme qui a sauté du pont sur les rails, Odile hurle de
douleur.
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