jeudi 25 mai 2017

Anne Wiazemsky par Jean-Luc Godard

Le Redoutable a été présenté cette semaine en compétition au Festival de Cannes 2017. En discutant de la sélection cannoise avec des amis, l'un d'eux était persuadé que le film de Michel Hazanavicius était sur la relation entre Jean-Luc Godard et Anna Karina, forcément sa compagne la plus connue. Anne Wiazemsky, incarnée par Stacy Martin dans Le Redoutable, a tourné dans autant de films de Jean-Luc Godard qu'Anna Karina. La Chinoise (autour duquel s'axe Le Redoutable), Week-end, One + One, Le Vent d'est, Vladimir et Rosa, Luttes en Italie et Tout va bien sont loin d'être aussi fameux que Une femme est une femme, Pierrot le fou ou Alphaville. C'était la période politique de Godard, des films longtemps invisibles pas toujours faciles à regarder (c'est dans Le Vent d'est qu’apparaît, écrite sur un carton, la formule « ce n'est pas un film juste c'est juste un film ». A sa grande majorité, la critique française est tombée à bras raccourcis sur Michel Hazanavicius de la même manière qu'elle avait critiqué Maestro sur le tournage du dernier film d'Eric Rohmer. Le Redoutable ne sortira qu'en septembre prochain, en attendant voici quelques images d'Anne Wiazemsky dans les films de Jean-Luc Godard.
 
 
 
 
 
 
 
 
Avec ses amis étudiants, Jean-Pierre Léaud, Juliet Berto, Michel Semeniako, Omar Diop, Anne Wiazemsky, qui prend dans La Chinoise (1967) le prénom de Véronique – premier avatar des héroïnes godardiennes – part faire la révolution dans un appartement repeint aux couleurs du petit livre rouge de Mao Tsé-toung, La Chinoise est un chef d’œuvre du pop-art.

Elle ne fait qu'une courte apparition dans Week-end (1967) dans un travelling circulaire situé dans une ferme.
 
La majorité de One + One (1968) est consacrée à la répétition du morceau Sympathy for the devil des Rolling Stones, d'autres partie mettent en scène les luttes pour les droits civils des Noirs américains, Anne Wiazemsky est dans la partie mise en abyme du cinéma, filmée par des caméras et finissant le film écroulée dans une grue.
 
 
 
 
Le Vent d'est (1969), co-écrit et joué par Daniel Cohn-Bendit, c'est la révolution post mai 1968 à la campagne.
 
Avec le groupe Dziga Vertov, Godard part dans l'Europe filmer sa « révolution » en 1970, Grande Bretagne (British sounds), France (Le Vent d'est), Tchécoslovaquie (Pravda), Palestine (Ici et ailleurs) et l'Italie (Luttes en Italie) où Anne Wiazemsky joue une petite vendeuse de vêtements convertie par la lutte des classes.
 
 
 
Cocasserie suprême, Vladimir et Rosa (1971) fait le procès de Lénine et Rosa Luxembourg, tandis que Godard avec un accent suisse à couper au couteau vient taquiner des joueurs de tennis. Comme le dit bien ce plan avec Yves Afonso, « faire la révolution c'est regarder dans deux directions opposées ».
Elle n’apparaît que fugacement dans Tout va bien (1972) dans la séquence de fin, la mise à sac d'un supermarché avant la répression par les CRS, un long travelling latéral en aller et retour.

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