Le
titre français de Bears and bad men (des ours et des mauvais
gars) est Zigoto chez les pirates. Mais aucun pirate en vue
dans ce court-métrage. Larry Semon joue un plouc (le terme
« hillbilly » est employé dans les intertitres des
cartons) qui vit dans une modeste maison de bois tenue par une mégère
qui martyrise son fiston et lui assigne toutes les corvées du
ménage. Le film se déroule dans une contrée reculée de
l'Amérique.
Pendant
ce temps, Zigoto roupille tranquillement. Jusqu'à ce que son réveil
s'enclenche. Pas de sonnerie (puisqu'on est dans un muet) mais une
plume qui chatouille le pied de Zigoto. Levé, le visage tout blanc
(il est maquillé comme un clown triste dans ses films), il retire
son pyjama et son pantalon large apparaît. Il était déjà tout
habillé. Il fait tout cela face caméra, lance un clin d’œil au
spectateur. Puis, il lance sa pipe en l'air qui finit dans la bouche
allumée.
Il
est question de poisson. Stan Laurel joue un pécheur malchanceux
quand Zigoto parvient à attraper des poissons avec un simple bâton.
Il est question d'une chèvre que Zigoto caresse tout en évitant les
balles tirées par ses voisins (ce sont eux les bad men du titre),
encore plus bouseux que la famille de Zigoto. Mais aucune balle ne
l'atteint. Il est question d'ours qui envahissent la maison de Zigoto
et celle des voisins sans qu'on leur ait rien demandé. Ces ours
occupent une très large partie du film.
Le
film est bourré d'effets spéciaux qui sont autant de petits gags.
Le voisin irascible et ses fils tirent sur le fiston, la balle
dessinée lui atterrit dans les fesses. Quant aux ours qui s'invitent
dans le scénario, ils sont filmés en accéléré quand ils
poursuivent Zigoto et les autres personnages. Un acteur s'équipe
parfois d'une peau de bête parce que c'est plus facile de jouer avec
un homme. Stan Laurel et Larry Semon entament une course poursuite
pour échapper aux voisins comme aux ours, dans une cheminée, dans
la forêt et sur le toit d'une grange.
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