C'est
incroyable la quantité de courts-métrages burlesque que Leo McCarey
a pu tourner avant d'enfin entrer dans le long. Et parmi eux, plein
de films pour Charley Chase produits par Hal Roach. Dans Isn't
life terrible, Charley Chase joue un pauvre gars coincé chez lui
dans les tâches du quotidien pendant que sa femme (Katherine Grant)
ne rêve que de grands horizons, de voyage et d'évasion. Et entre le
mari et la femme, le frère de cette dernière (Laurel Hardy, encore
présenté comme « Babe » Hardy), fainéant pathologique
et monsieur catastrophe du film. C'était avant qu'il ne forme son
duo avec Stan Laurel.
Après
quelques facéties pour tenter de gagner une croisière pour madame
(Charley Chase vend des stylos qui l’aspergent d'encre), la petite
famille (qui inclut la fille capricieuse du couple) embarque sur un
paquebot. Hardy commet plusieurs impairs. Il accroche les valises à
une corde et le tout tombe à l'eau. Puis il embarque seul sur le
navire avec les billets du reste de la famille. Charley et Katherine
se retrouve sur le quai et on ne les laisse pas monter. Quant aux
parents, ils abandonnent la gamine et la troque contre un enfant Noir
affublé d'une robe blanche, on riait comme on pouvait en 1925.
L'essentiel
du comique de Isn't life terrible vient du séjour dans le
rafiot, navire vétuste qui se déglingue de plus en plus. Une grosse
fuite d'eau dans la tuyauterie inonde leur cabine, le canot de
sauvetage s'éventre, ils enfilent leur bouée de secours quand
l'appel au déjeuner est lancé croyant que c'est une alerte, ils ont
le mal de mer et ne peuvent pas manger, et les murs et les fenêtres
s'effondrent. Il faut dire que le navire s'appelle le Davy Jones,
symbole de naufrage. Finalement, tout se termine bien, les douanes
empêchent le beau-frère de rentrer. Charley Chase va pouvoir être
tranquille un moment.
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