samedi 3 juin 2017

Royal tramp II (Wong Jing, 1992)

Royal tramp II est sorti moins de deux mois après Royal tramp et cette suite commence là où s’arrêtait le premier film. Quelques changements d’acteurs ont été opéré et en premier lieu, Ng Man-tat qui n’est plus dans cet épisode. Il est remplacé dans son rôle de soufre douleur favori de Stephen Chow par Nat Chan, ce qui n’est pas aussi agréable ni aussi drôle. Et il sera là pendant tout le film à jouer son rôle de traître qui passe d’un camp à un autre. On lui attribue une maîtresse, en l’occurrence Sandra Ng, la sœur idiote de Wai Siu-bo (Stephen Chow).

Nouveau film, nouveaux ennemis. La secte du Dragon Divin envoie un des prêtresses, Long Er (Brigitte Lin) pourvue de pouvoirs surnaturels et illimités, protéger Wu Ying-xiong (Ken Tong) fils de Wu San-gui (Paul Chun) qui doit établir une alliance avec l’empereur pour régler leur querelle, ce que la secte n’accepte pas. La nonne manchot (Helen Ma) a envoyé Li Ke (Michelle Reis) protéger Wei Siu-bo. Le fils Wu doit épouser Kim Ning (Chingmy Yau), la sœur de l’empereur, mais celle-ci est tombée enceinte de Wai Siu-bo, bien qu’ils ne soient pas du même rang. Cette grossesse doit rester secrète et Kim Ning n’est pas au courant des intentions maritales de son frère.

Mais Wu San-gui ne veut pas de la paix qui règne actuellement sur le pays. D’ailleurs, le film fait bien ressortir cette idée que tout le monde en veut à l’empereur alors qu’il est souligné qu’il a amené la paix et la prospérité en Chine. Quand Wei Siu-bo demande pour à chaque ennemi pourquoi il veut éliminer Kangxi, chacun réponde qu’il n’a plus de raison particulière si ce n’est parce qu’il est l’empereur. Les ennemis d’hier vont devoir devenir alliés. Ainsi Long Er est empoisonnée par Wu san-gui et son allié Feng (Yen Shi-kwan), qui a presque la même tête qu’Elvis Tsui dans le premier Royal Tramp. Un seul moyen pour guérir : faire l’amour avec un homme alors que pour conserver sa force martiale, elle doit rester vierge.

Plus encore que le premier épisode, Royal tramp II ne semble parler que de sexe. On en parle, on ne le montre pas. Au bout d’un moment, Wei Siu-bo se retrouve avec quatre épouses et une concubine (la sœur de l’empereur) ce qui est censé être drôle puisqu’elle est d’un rang largement supérieur aux autres femmes. Le comique réside uniquement dans les rapports que Wei Siu-bo entretient avec les femmes, d’autant qu’il est considéré comme un homme laid et sans attrait particulier, mais que ça langue bien pendue offre beaucoup de charme. L’humour n’est pas très varié si ce n’est une jolie scène où un grand nombre de personnes se trouvent coincées dans un palanquin.

Ce sont les chorégraphies de Ching Siu-tung qui sont plus intéressantes et plus nombreuses. C’est même à se demander s’il n’a pas pris les rennes du film tant son style est présent. Comme dans un classique de la Shaw Brothers, ce sont les personnages féminins qui se battent le plus. Le personnage de Brigitte Lin se bat contre la nonne manchot puis contre Feng et ses six condisciples, appelés les puceaux, qui sont dirigés par lui par un fil que Feng plante dans leurs cous. Royal tramp II est un peu plus crétin que la première partie, mais le film a été produit si rapidement qu’on ne peut guère le reprocher à Wong Jing ou à Stephen Chow.





















Aucun commentaire: