Royal
tramp II est sorti
moins de deux mois après Royal
tramp et cette suite
commence là où s’arrêtait le premier film. Quelques changements
d’acteurs ont été opéré et en premier lieu, Ng Man-tat qui
n’est plus dans cet épisode. Il est remplacé dans son rôle de
soufre douleur favori de Stephen Chow par Nat Chan, ce qui n’est
pas aussi agréable ni aussi drôle. Et il sera là pendant tout le
film à jouer son rôle de traître qui passe d’un camp à un
autre. On lui attribue une maîtresse, en l’occurrence Sandra Ng,
la sœur idiote de Wai Siu-bo (Stephen Chow).
Nouveau
film, nouveaux ennemis. La secte du Dragon Divin envoie un des
prêtresses, Long Er (Brigitte Lin) pourvue de pouvoirs surnaturels
et illimités, protéger Wu Ying-xiong (Ken Tong) fils de Wu San-gui
(Paul Chun) qui doit établir une alliance avec l’empereur pour
régler leur querelle, ce que la secte n’accepte pas. La nonne
manchot (Helen Ma) a envoyé Li Ke (Michelle Reis) protéger Wei
Siu-bo. Le fils Wu doit épouser Kim Ning (Chingmy Yau), la sœur de
l’empereur, mais celle-ci est tombée enceinte de Wai Siu-bo, bien
qu’ils ne soient pas du même rang. Cette grossesse doit rester
secrète et Kim Ning n’est pas au courant des intentions maritales
de son frère.
Mais
Wu San-gui ne veut pas de la paix qui règne actuellement sur le
pays. D’ailleurs, le film fait bien ressortir cette idée que tout
le monde en veut à l’empereur alors qu’il est souligné qu’il
a amené la paix et la prospérité en Chine. Quand Wei Siu-bo
demande pour à chaque ennemi pourquoi il veut éliminer Kangxi,
chacun réponde qu’il n’a plus de raison particulière si ce
n’est parce qu’il est l’empereur. Les ennemis d’hier vont
devoir devenir alliés. Ainsi Long Er est empoisonnée par Wu san-gui
et son allié Feng (Yen Shi-kwan), qui a presque la même tête
qu’Elvis Tsui dans le premier Royal
Tramp. Un seul moyen
pour guérir : faire l’amour avec un homme alors que pour
conserver sa force martiale, elle doit rester vierge.
Plus
encore que le premier épisode, Royal
tramp II ne semble
parler que de sexe. On en parle, on ne le montre pas. Au bout d’un
moment, Wei Siu-bo se retrouve avec quatre épouses et une concubine
(la sœur de l’empereur) ce qui est censé être drôle puisqu’elle
est d’un rang largement supérieur aux autres femmes. Le comique
réside uniquement dans les rapports que Wei Siu-bo entretient avec
les femmes, d’autant qu’il est considéré comme un homme laid et
sans attrait particulier, mais que ça langue bien pendue offre
beaucoup de charme. L’humour n’est pas très varié si ce n’est
une jolie scène où un grand nombre de personnes se trouvent
coincées dans un palanquin.
Ce
sont les chorégraphies de Ching Siu-tung qui sont plus intéressantes
et plus nombreuses. C’est même à se demander s’il n’a pas
pris les rennes du film tant son style est présent. Comme dans un
classique de la Shaw Brothers, ce sont les personnages féminins qui
se battent le plus. Le personnage de Brigitte Lin se bat contre la
nonne manchot puis contre Feng et ses six condisciples, appelés les
puceaux, qui sont dirigés par lui par un fil que Feng plante dans
leurs cous. Royal
tramp II est un peu
plus crétin que la première partie, mais le film a été produit si
rapidement qu’on ne peut guère le reprocher à Wong Jing ou à
Stephen Chow.
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