lundi 17 juillet 2017

Spider-man homecoming (Jon Watts, 2017)

A l'extrême fin du générique de Deadpool, Ryan Reynolds rendait un petit hommage à La Folle journée de Ferris Bueller en suggérant aux spectateurs d'enfin quitter la salle de cinéma. D'une production Marvel à une autre, la patte de John Hughes se fait sentir dans Spider-man homecoming, comédie sur l'adolescence de Peter Parker (Tom Holland, il jouait le fils dans The Lost world of Z). J'avais volontairement évité d'aller voir les deux Spider-man avec Andrew Garfield, parce que je n'aime pas cet acteur et je garde un excellent souvenir des deux premiers films de Sam Raimi.

Adolescent donc Peter Parker l'est totalement. Il est censé avoir 15 ans dans le film et trépigne d'impatience d'enfin rejoindre l'équipe des Avengers. Il est tellement fier de cet accomplissement qu'il se filme avec son smartphone comme beaucoup d'ado de 2017, avec des réactions enthousiastes et un vocabulaire limité. Cette ardeur est assez vite calmée par Happy (Jon Favreau) qui fait office de chauffeur, de conseiller avec une absence totale d'enthousiasme. C'est lui qui procure au film l'un des meilleurs éléments comiques.

Il ne sera pas intégré dans l'équipe, mais peu importe, il doit prouver à Happy et à Stark (Robert Downey Jr) qu'il mérite d'en faire partie. Le film élude la partie où Peter est contaminé par une araignée, tant mieux. Mais dans un petit coin de rue du Queens où il habite avec sa tante May (Marisa Tomei, très bonne idée de distribution), il enlève son t-shirt, son froc et s'habille avec son costume de spider-man qu'il avait dans son sac à dos. Je crois que c'est inédit de voir Peter Parker enfiler sa tenue de scène, d'habitude on le voit avant en civil puis tout en super héros.

C'est cette idée du quotidien que le film développe, comment il prend le dessus sur la vie de Spider-man. Ce quotidien est d'aller chercher à manger au deli à côté de chez lui mais surtout, donnant le cadre essentiel du récit, la banale vie de tous les jours de Peter Parker est le lycée où il se rend. Lycée qu'il rêve de quitter pour enfin entrer dans la vie active de super héros et où Happy est bien forcé de se rendre pour sermonner le jeune garçon, dans les toilettes ce qui donne une scène silencieuse pleine de sous-entendus.

Qui dit lycée, dit camarades de classe, stéréotypés comme dans un film de John Hughes. D'abord le meilleur ami de Peter, le rondouillard Ned (Jacob Batalon) le nerd qui apprend assez vite que son pote est Spider-man et qui veut absolument le rendre public. Flash (Tony Revolori), petit prétentieux qui ne cesse de se moquer de Peter censé faire un stage chez Stark, ce qui n'est plus vrai. Enfin Liz (Laura Harrier) dont Peter est amoureux, évidemment sans parvenir à lui dire. Là aussi nouveauté avec cette romance mixte.

Peter Parker passe par toute une série d'expériences qu'il fait systématiquement capoter. Le marathon scientifique à Washington, une soirée chez Liz. Tout simplement parce qu'il poursuit le méchant du film pour prouver qu'il peut intégrer les Avengers quand Liz et ses amis lui proposent d'intégrer leur équipe. Bien entendu, cela doit se terminer par la fête du lycée où May lui achète un beau costume et lui fait porter une belle cravate pour s'y rendre avec Liz et enfin rencontrer ses parents. Tout cela dure une bonne heure puis est disséminé dans la deuxième heure.

Maintenant, le jeune Spider-man doit affronter le méchant du film incarné avec délectation et tact par Michael Keaton. Ce dernier a créé une entreprise d'armes avec du matériel extra-terrestre (peut-être dans certains Marvel est-ce expliqué d'où il sort). Forcément, on joue sur le timbre de la voix, rapport à Batman Bruce Wayne, franchise concurrente, quand Spider-man s'adresse à Donald Glover, un client du méchant, avec une grosse voix alors que celle de Tom Holland est toute fluette. Voilà quelques raisons qui m'ont fait apprécier Spider-man homecoming.

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