lundi 17 juillet 2017

George A. Romero (1940-2017) Martin Landau (1933-2017)

Peu avant minuit hier soir, on apprenait la mort de George A. Romero et ce matin celle de Martin Landau.



Le premier film de Romero que j'ai vu était La Part des ténèbres à sa sortie en septembre 1993, l'histoire d'un écrivain pris dans une machination dont il est lui-même l'auteur, d'après un roman de Stephen King. Je ne me rappelle que des bribes de ce film assez peu aimé par la critique, c'était une période de creux pour le cinéaste avant de revenir à ce qu'il savait faire de mieux, sa série des « Living Dead ». Ainsi depuis 2005, il enchaînait les variations de ses zombies qui attaquaient les symboles de l'Amérique, Land of the dead, Diary of the dead, Survival of the dead. Il était annoncé un Road of the dead. Tout avait commencé en 1968 avec The Night of the living dead, tourné en indépendant, avec un héros Noir, métaphore de l'Amérique de Nixon. Il a fait traîner ses zombies lents et titubants dans un centre commercial dans Dawn of the dead, titré chez nous Zombie, peut-être son film le plus commenté par ses très nombreux et dévoués exégètes. J'avoue que je n'en faisais pas partie mais comme beaucoup de mes amis admirent les films de George A. Romero, j'en ai vu un grand nombre.




Martin Landau a débuté au cinéma, ou presque, avec La Mort aux trousses d'Alfred Hitchcock. Son personnage de Leonard était toujours dans l'ombre de James Mason, un rôle d'éminence grise peu bavarde mais au regard intense et menaçant pour ce pauvre Cary Grant. Toujours debout, le costume noir comme la mort, ses apparitions annonçaient le pire. Là aussi, on a beaucoup glosé sur l'homosexualité qui pourrait relier Leonard avec son patron, l'acteur lui-même a confessé l'avoir interprété ainsi. J'ai vu peu de films avec Martin Landau (Tucker de Francis Ford Coppola et Crimes et délits de Woody Allen), je n'aime pas trop les séries Mission Impossible et Cosmos 99, mais j'admire au plus haut point Ed Wood de Tim Burton. Son rôle de Bela Lugosi lui valût un Oscar, largement mérité tant sa composition de l'acteur hongrois était empreinte de vérité et de délicatesse. Il avait 63 ans à l'époque du tournage et son jeu précis reposait encore une fois sur son regard, ses yeux plissés quand il sortait les répliques des nanars de Edward D. Wood Jr.

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