Fast
and furious 8 (F. Gary Gray, 2017)
Tous
les deux ans, Vin Diesel et ses scénaristes se réunissent pour
trouver de quoi remplir les deux heures de leur nouveau Fast and
furious. Et là, une idée géniale surgit : une course
poursuite entre les véhicules de Vin et un sous-marin nucléaire.
Fallait y penser ! Toute la troupe se retrouve en Sibérie en
plein hiver (mais ils restent habillés en tenue de printemps,
l'adrénaline doit les réchauffer sans doute) et le sous-marin
surgit d'un lac gelé. Pour aller encore plus loin, ils imaginent que
Manhattan subit un tsunami de bagnoles. Elles se déversent dans les
avenues telles des vagues endiablées. Pour ajouter un peu d'émotion,
on donne à Vin Diesel un enfant qu'il doit sauver des griffes de
Charlize Theron, méchante à la James Bond, tel un héros échappé
d'un film de John Woo. Petit nouveau dans la tribu dans le rôle du
sous-fifre de Kurt Russell, un Eastwood, Scott le fils de Clint, plus
habitué à se laisser photographier torse nu par les paparazzi qu'à
endosser un rôle comique en costume cravate. Rendez-vous dans deux
ans.
Gangsterdam
(Romain Levy, 2017)
Dans
Pepi Luci Bom et les autres filles du quartier, le premier
film d'Almodovar, Carmen Maura parlait de son plaisir d'avoir été
violée par un flic mais regrettait de ne pas l'avoir fait payer pour
ça. Elle le disait sur un ton badin comme elle aurait raconté
qu'elle avait fait du shopping. C'était il y a si longtemps, Kev
Adams et Côme Levin, acteurs principaux de Gangsterdam
n'étaient pas nés. Aujourd'hui, leur film fait des blagues sur le
viol (le viol cool en début de film puis la fellation entre deux
gangsters néerlandais), blagues qui ont fait coulé beaucoup
d'encre. C'est Côme Levin qui lance ces idées de viol. Il incarne
un personnage décrit par Kev Adams comme réunissant les pires
tares, comme pour annoncer au spectateur que ce qu'il pourra dire
pendant le film est d'une horreur absolue. Seulement voilà, on
comprend au bout d'un moment que Côme (surnommé Durex) est un homo
refoulé amoureux de son pote depuis des années. Du coup, est-ce
pour cela qu'il conseille cette fellation ? Sinon, encore une
fois, c'est un gros bide pour Kev Adams. Le film se concentre sur la
partie gangster plutôt que sur la relation entre les deux garçons
et perd tout son intérêt.
Ghost
in the shell (Rupert Sanders, 2017)
Le
premier plaisir est de retrouver Takeshi Kitano. L'acteur réalisateur
japonais n'avait pas donné de nouvelles depuis bien longtemps. Il
est souvent assis, un peu coincé, il semble peu en forme. Il parle
japonais (dans la VO, en VF, je ne sais pas) quand les autres acteurs
perlent anglais. Le deuxième plaisir, ce sont les effets spéciaux
pour une fois réussis pour créer l'univers dans lequel se déplacent
les personnages. Michael Carmen Pitt (comme il est crédité dans le
générique) vient jouer un cyborg déglingué avec son habituelle
moue déconfite. Ce qui nuit à l'ensemble, c'est la mollesse du
récit et les tunnels de dialogues explicatifs. Les fameux bassets
chers à Mamoru Oshii sont présents.
Life
(Daniel Espinosa, 2017)
Apparemment,
un sous-genre du film de science-fiction est en vogue à Hollywood :
celui où des scientifiques incompétents font n'importe quoi dans
leur station spatiale. Ici, faire revivre une cellule capturée sur
Mars et qui devient aussi méchante que l'alien de Ridley Scott. Tout
commençait pourtant dans le Merveilleux, un peu à la Abyss.
La seule ambition du film est d'éliminer ses interprètes dans un
slasher en apesanteur. Qui va se faire dévorer en premier ? Qui
survivra ? L'apport du film consiste à une seule idée, quand
le sang coule du corps des victimes, au lieu de giclée gore, ce sont
des gouttelettes ou des filets qui s'écoulent. Et tant qu'à faire,
Daniel Espinosa rétablit le son dans l'espace, après tout, Life
montre que la science n'est pas exacte.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire