dimanche 31 décembre 2017

Au revoir 2017

10 films marquants pour 2017
Get out (Jordan Peele)
Split (M. Night Shyamalan)
The Lost city of Z (James Gray)
La Villa (Robert Guédiguian)
Problemos (Eric Judor)
Gabriel et la montagne (Fellipe Barbosa)
Jeune femme (Léonor Serraille)
Brothers of the night (Patric Chiha)
Un beau soleil intérieur (Claire Denis)
Borg McEnroe (Janus Metz)

Je n'ai pas vu la nouvelle saison de David Lynch, Twin Peaks, mais j'ai vu 250 films cette année 2017, la plupart chroniqués sur mon blog. Pour ce qui concerne les films sortis en 2017, j'ai bien voyagé, certes la majorité des films viennent des USA et de France, en tout une bonne vingtaine de pays : Algérie, Slovaquie, Chili, Chine, Japon, Hong Kong, Burkina Faso, Israël, Turquie, Suède, Allemagne, Italie, Suisse, Brésil.

Deux tendances fortes cette année 2017. Le documentaire n'a jamais été aussi présent, du plus court Barguino 50 minutes au plus long Ex libris 3h15, on avait le choix, voire l'embarras du choix. Les documentaires en 2017, dans leur immense majorité sont confondants de nullité cinématographique comme si le sujet suffisait, comme si la mise en scène n'était pas aussi primordiale que dans la fiction. En cette année électorale, ce sont des sujets sociétaux qui ont obnubilé leurs réalisateurs ne cherchant à convaincre que les convaincus. Ces trois derniers mois, le mouvement s'est amplifié, plus de 40 documentaires sont sortis en salles, 3 films par semaine, un véritable embouteillage. L'autre tendance est celle de l'incommensurable médiocrité de la comédie française, mais cette année, un seul thème semble avoir été développé : la famille, le cercle familial dans son ensemble. Mariage, adultère, divorce, rencontre, sont les seuls sujets des comédies françaises. La structure narrative est la même dans tous ces films avec une réconciliation finale d'un immense conformisme, comme un retour irrémédiable de l'ordre moral. Les seules comédies à sortit du lot sont Problemos d'Eric Judor (un immense pied de nez jubilant à la gauche et à la famille dans le même film) et Jeune femme de Léonor Serraille, et dans une moindre mesure alibi.com de Philippe Lachaud et Le Sens de la fête d'Eric Toledano et Olivier Nakache. Le plus étonnant reste encore que des producteurs investissent dans ces films souvent sexistes, à l'humour bas de plafond et visuellement hideux.

Cette année, j'ai eu peu d’appétence pour les super héros, je me suis contenté des Gardiens de la galaxie 2 (franchement moins bien que le premier) et de Spider-man homecoming (d'une légèreté surprenante, avec l'acteur de The Lost city of Z). Non à Logan, Justice league, Wonder woman, Thor Ragnarok. Face aux super héros, les fêlures humaines, les traumas de la célébrité, les échecs sentimentaux ont été les arcs narratifs des films biographiques, alias biopic, de l'année. The Lost city of Z m'a enchanté, je ne pensais pas que James Gray pourrait sortir des sentiers battus par ses films précédents avec la très bonne idée de ne pas employer Joaquin Phenix. En revanche, Loving de Jeff Nichols cherche tant à se démarquer des récits édifiants que la mise en scène apparaît comme une coquille vide. De Dalida à Romain Gary, pièges à César (pauvre Pierre Niney désormais cantonné à ces rôles), de Barbara à Godard, de Jackie Kennedy à Pablo Neruda, l'artiste a la préférence des cinéastes.

5 découvertes
Chaussette surprise (Jean-François Davy, 1978)
Barfly (Barbet Schroeder, 1984)
Ishtar (Elaine May, 1987)
Dr. Jekyll and Mr. Hyde (Rouben Mamoulian, 1932)
La Pendaison (Nagisa Oshima, 1968)

10 naufrages absolus en 2017
Happy end (Michael Haneke)
Mise à mort du cerf sacré (Yorghos Lanthimos)
A beautiful day (Lynne Ramsay)
The Square (Ruben Ostlund)
Maryline (Guillaume Gallienne)
T2 trainspotting (Danny Boyle)
Monsieur et madame Adelman (Nicolas Bedos)
La Momie (Alex Kurtzman)
Embrasse-moi (Océanerosemarie & Cyprien Vial)
Bonne pomme (Florence Quentin)


Depuis 1993 et Benny's video, je suis un fan de Michael Haneke, j'ai aimé successivement Funny games, La Pianiste, Caché, Le Ruban blanc, détesté ses autres films et été consterné par Happy end que je n'ai même pas pris le temps de chroniquer sur mon blog. Cette année, les films primés au Festival de Cannes, surtout cette Palme d'or, sont caractérisés par un ton extrêmement moralisateur et des mises en scène pénibles comme un coup de trique. Allez, on passe à 2018, je suis sûr que tous les films seront super. Bonne année.

1 commentaire:

Jacques Boudinot a dit…

Bravo pour votre point de vue général et pertinent sur
cette néné 17.
Pour ma part j'ajouterai dans les films importants
Félicité d'Alain Gomis
et Happy Time des frangins Safdie.
Au plaisir de vous suivre ...