C'est
peu de dire qu'Une journée de plaisir est l'un des films les
plus légers, pour ne pas dire superficiels, de cette période
transitoire où Charles Chaplin tourne peu (3 films en 1918, 2 en
1919) mais se concentre sur des sujets sociaux (la pauvreté dans Une
vie de chien, la guerre dans The Bond et Charlot
soldat). Chaplin donne son dû à la First National tout en se
consacrant à la conception de The Kid son premier long film
qui sortira début 1921.
La
journée de plaisir de la famille de Charlot commence par partir en
voiture. Le papa (Chaplin), la maman (Edna Purviance) et deux mômes
portant comme papa un chapeau melon. L'automobile a bien du mal à
démarrer sans remuer dans tous les sens. Dès que Charlot commence à
s'installer, le moteur s'arrête. Le gag sera répété plusieurs
fois avant que le tacot ne parte pour rejoindre le port de Los
Angeles.
La
famille fait une excursion en bateau. Charlot porte ses enfants car,
comme le carton l'indique, les enfants qu'on porte n'ont pas à
payer. Quelques retardataires se ruent sur l'embarcation alors même
que le capitaine a déjà largué les amarres. Une grosse bonne femme
a réussi à mettre sa poussette sur le bateau mais elle fait la
planche entre le quai et le navire. Charlot tente de la remonter avec
un harpon.
Comme
la voiture remuait, le bateau tangue, pas facile de danser dans
difficiles conditions. On remarquera que l'orchestre joue du jazz.
Qui dit tangage dit nausée, tous les passagers ont envie de vomir ce
qui n'est pas sans créer des désagréments, le plus important
implique Charlot qui s'endort malencontreusement sur une inconnue
provoquant la colère du mari. Puis la croisière achevée, la
famille reprend la voiture et Charlot est vertement tancé par un
policier, là on retrouve son légendaire défi à l'autorité.
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