jeudi 13 décembre 2018

The Deluge (Réalisateur inconnu, 1911)

Le premier plan de The Deluge reprend le dernier plan de Noah'sark, au fond du cadre l'arche que Noé a construite et devant dans une harmonie parfaite tout à la fois des hommes et des femmes et des animaux. Ours, éléphants, brebis, chevaux et même une autruche et un dromadaire. Plus tard, tous ces animaux (une centaine d'espèces en vérité disait un carton introductif seront sur les amarres de l'arche, prêts à embarquer).

Harmonie certes mais pas partout puisque Noé subit les moqueries de ses contemporains, ah ils se marrent bien, ils regardent tous ces animaux mais ils ne savent pas ce qui les attend, pauvres hères sans vergogne. Noé lui a construit cette arche selon les instructions de son Dieu (le texte de la Genèse donne les dimensions du navire) et va sauver sa famille et seulement sa famille du déluge qui va bientôt envahir la terre.

The Deluge est toujours sur deux versants, le prosélytisme religieux et le spectaculaire. Pour figurer ces deux aspects dans le même plan, il montre les sceptiques (le géant et l'homme moqueur) confrontés aux premiers signes du déluge, cette pluie incessante qui s'abat sur eux. Incrédules, ils subissent les averses. Les visages sont filmés en gros plans (et aussi leur pieds trempés) alternant avec des plans de l'océan déchaîné.


La fin de The Deluge se déroule dans l'arche avec un Noé de plus en plus grandiloquent. La scène de la colombe est décrite par le menu, on découvre le volatile avec son brin d'olivier au bec. Et tout s'achève sur des extraits de la Genèse, histoire encore d'enfoncer le clou moraliste. Je n'ai aucune idée de qui a tourné ces deux films trouvés sur le site archive.org. Je vais revenir régulièrement dessus pour commenter ces films inconnus et rares.
















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