lundi 22 janvier 2018

I Frankenstein (Stuart Beattie, 2013)

Imaginons que la créature de Frankenstein ait survécu, qu'elle ait tué Elizabeth l'épouse de son créateur puis que le savant ait poursuivi jusqu'au pôle nord sa créature pour se venger et enfin que Frankenstein soit mort de froid sur la banquise et que le monstre l'ait enterré dans le tombeau familial. Voilà ce qu'a imaginé le jeune cinéaste australien Stuart Beattie (le mec a écrit Collatéral de Michael Mann mais aussi Australia de Baz Luhrman, un auteur complet) et son scénariste Kevin Grevioux pour I Frankenstein.

Ce monstre de Frankenstein est joué par Aaron Eckhart, il sera appelé plus tard Adam, car il est le premier homme non créé par Dieu (c'est la reine des Gargouilles qui lui donne ce prénom). Car il faut le savoir, dans notre monde où revient Adam avec une belle coupe de cheveux (il les avait longs 200 ans plus tôt), la sécurité du monde est menacée par des démons et ce sont des gargouilles qui nous protègent. Elles sont en pierre tout là-haut sur la cathédrale et quand un démon apparaît dans le radar, pouf, elles se détachent, s'envolent et exterminent les démons.

Attention, les démons aux visages presque aussi hideux que ceux des gargouilles ne peuvent pas être tués n'importe comment. Il faut une arme sacrée, ou tout simplement de l'eau bénite, dit l'une des combattantes de la reine des Gargouilles. Parce que les maquillages coûtent cher, les démons et les gargouilles arborent souvent des visages humains. Pour les tenues, c'est plus simple, les démons sont en costume cravate (influence de The Matrix) et les gargouilles sont en cuir (influence de tous les films à tendance gothique).

Maintenant qu'on a bien posé les bases de cette version des aventures de Frankenstein, il faut lancer le complot ourdi par le chef des démons. C'est l'acteur Bill Nighy qui s'y colle. En ville, il se présente comme un sympathique mécène amateur de nouvelles technologies. Il a engagé deux scientifiques pour créer la vie avec de l'électricité. Pauvres naïfs, ils ne savent pas qu'ils ont affaire au Prince Naberius et qu'il veut réveiller ses 666 armées démoniaques avec l'aide de son bras droit Dekar (Kevin Grevious, le scénariste donc) colosse à la voix caverneuse.

Chez les gentils, c'est la bisbille entre la reine Leonore (Miranda Otto) et son bras droit Gideon (Jay Courtney) au sujet d'Adam, elle veut l'accueillir et il veut le tuer. Difficile dilemme. En tout cas, ils tiennent dans un coffre secret le carnet de notes du Dr. Frankensetin sur lequel il a détaillé ses expériences. Il ne faut surtout pas que le prince démoniaque tombe dessus, d'autant qu'il prépare dans sa cave (pour faire compliqué, il a de la place) une armée de cadavres prêts à recevoir les âmes démoniaques enfouies en enfer.


Beaucoup d'effets spéciaux et peu de cohérence scénaristique notamment dans l'idée énorme que la cathédrale des gargouilles se situe à 100 mètres du château des démons, pas très futées ces gargouilles de pas avoir repérer ça. Ya des couleurs par exemple qui détonnent dans le gris ambiant : les démons s'enfoncent dans un déluge de feu dans la terre, les gargouilles s'élèvent dans le ciel dans une lumière bleue. Ya des combats, Adam se bat contre tout le monde mais ne tombe pas amoureux de la scientifique, au contraire il poursuit sa route vers d'autres quêtes.


















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