Capitaine
Blood est un des films les
plus importants pour Errol Flynn. Il retrouve Michael Curtiz qui
l'avait dirigé quelques mois plus tôt dans un film policier (pour
un troisième rôle) et ils tourneront douze films ensemble. C'est le
premier des huit films qu'il joue avec Olivia de Havilland et c'est
son premier film de cape et d'épée, ce genre pour lequel on
l'identifie souvent (le swashbuckler) et c'est la première fois
qu'il tient la tête d'affiche. En 1935, quand Warner Bros décide de
produire un film de pirates, le genre n'est plus à la mode depuis 10
ans et il est en passe de revenir populaire. Capitaine
Blood sort juste après Les
Révoltés du Bounty, la
version avec Charles Laughton et Clark Gable, et le genre est relancé
pour une décennie.
L'histoire
de Peter Blood (Errol Flynn) est celle d'un homme épris de justice
et de savoir dans un monde d'injustice et d'ignorance. L'époque
choisie pour Capitaine Blood est celle du règne de Jacques II à la
fin du 17ème siècle, un roi d'Angleterre impopulaire et stupide.
Peter Blood est condamné à l'esclavage par les juges de ce
souverain pour avoir soigner un rebelle blessé. Car Blood est un
savant qui ne cherchait qu'à aider son prochain. Il est sévèrement
puni pour cela, exilé en Jamaïque et en proie à l'injustice, la
cruauté et la bêtise des hommes. Grâce à son savoir, il soigne la
maladie du gouverneur et s'attire sa sympathie. La conséquence est
que son sort est adouci.
Peter
Blood a le béguin pour Arabella, la fille du propriétaire terrien
pour lequel il travaille. Olivia de Havilland est cette jeune femme
qui choisit la rébellion plutôt qu'une vie bien rangée. Mais leur
amour passera par des disputes et des réticences. Il faut la voir
répliquer à la femme pirate quand elle regarde d'un peu trop près
Blood. Car ce dernier a rejoint le pirate français Levasseur (Basil
Rathbone). Avec Capitaine Blood, Michael Curtiz établit les
règles de base su film de cape et d'épée : les ombres de deux
bretteurs, les pauses dans les combats et les abordages entre les
deux navires, où il mêle les maquettes et les vrais bateaux.
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