dimanche 23 septembre 2018

Bromo and Juliet (Leo McCarey, 1926)

En pleine prohibition, l'essentiel du comique de Bromo and Juliet s'axe sur l'alcool et l'ébriété de Charley Chase. Au départ du film, une ultimatum lancé par sa fiancée qui exige – après qu'il se soit mal conduit avec le metteur en scène – que Charley joue Roméo dans un spectacle où les plus célèbres scènes des pièces de Shakespeare seront jouées. Contraint et forcé, Charley accepte tout autant que le père de la fiancée.

Le premier carton du film annonce que ce père est très porté sur l'alcool, malgré la loi. C'est donc ivre mort qu'il va se rendre au théâtre, avec son gendre, sobre jusqu'à ce qu'il soit obligé de boire une bouteille entière de whisky. C'est le début de la fin pour Charley qui se promène ne ville dans des collants fins dans lesquels il a glissé des éponges pour ne pas ressembler à un freluquet. Il en paraît d'autant plus ridicule.

L'alcool dérègle les comportements mais ce n'est pas le seul liquide qui entre en jeu. Le père décide de prendre un bain dans un magasin de baignoires, comme s'il était chez lui, aux yeux de tous badauds. Charley traverse un parc en train d'être arrosé, ce qui gonfle les éponges. L'eau contenue va se déverser sur un passager quand il emprunte un bus, le voyageur mécontent monte à l'étage du bus et pense que c'est le pipi d'un nourrisson que Charley avait pris sur ses genoux.


Le finale du film se déroule dans le théâtre où sont joués les textes de Shakespeare. Tout le monde est convié au spectacle, un policier qui pourchasse Charley, le chauffeur de taxi – incarné par Oliver Hardy – qui attend d'être payé. Les extraits de Roméo et Juliette ou Hamlet censés être dramatiques provoquent l'hilarité du public compte tenu de l'état de Charley et du père de sa fiancée. Conclusion : l'alcool est le meilleur allié du burlesque.
















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