samedi 7 novembre 2020

58 minutes pour vivre (Renny Harlin, 1990)

Etre fan de Bruce Willis consiste à ne regarder que ses vieux films parce que les récents sont d'épouvantables navets. Je me demande même s'il en fait encore, peut-être sortent-ils directement en VOD ou en BluRay. Bref, il faut aller piocher dans son passé que je qualifierait de glorieux, ses films d'action mâtinés de comédie produits par Joel Silver. Le voici à nouveau John McLane dans 58 minutes pour vivre à l'aéroport de Washington pour venir chercher Molly (Bonnie Bedelia)

Il est cool John McLane, trop cool pour le flic Vito (Robert Constenzo) devant l'aéroport qui a appelé la fourrière pour évacuer la voiture de la belle-mère de John McLane. Encore un jour de Noël qui commence sous de mauvais hospices. Il aurait du s'en douter dès le début que ça tournerait mal. La bagnole enlevée, il retourne à l'intérieur de l'aéroport. Il enlève son manteau, il porte un pull beige et une chemise et une petite chemise sombre à petits carreaux.

Pas franchement un uniforme de policier mais on sait que les tenues de Bruce Willis dans les Die hard sont importantes. Il terminait à débardeur de plus en plus ensanglanté dans Piège de cristal puis torse nu. Cela ne sera pas possible dans 58 minutes pour vivre, Noël sur la côte est n'est pas chaud comme à Los Angeles. La neige qui tombe c'est l'apport finlandais de Renny Harlin, un élément météorologique qu'il connaît bien.

Tant qu'il est au chaud, ça va, mais il va bien devoir aller dehors, à plusieurs reprises parce que John McLane est John McLane et qu'il faut bien pallier les dysfonctionnements de ceux qui travaillent dans cet aéroport. Avec son sens inné, un instinct pratiquement, pour repérer les crapules, John McLane voit bien que ces gars trop baraqués aux mâchoires carrés (l'inverse de Bruce Willis trapu et rondouillard) vont créer des troubles.

Il part convaincre le capitaine Carmine Lorenzo (Dennis Franz) qu'il a vu des terroristes. Il veut aider mais Carmine, fort en gueule, n'est pas cet avis. Un flic de Los Angeles n'a rien à faire à Washington. Il en est toujours ainsi dans le cinéma d'action, il faut retarder le plus possible l'évidence, il faut mettre du temps pour que ce Carmine range son mauvais caractère pour accepter l'aide de McLane et reconnaisse que seul lui peut sauver l'aéroport.

Alors que faire ? Chercher de l'aide ailleurs. Ce concierge Marvin (Tom Bower) qui traîne dans les couloirs plein de tuyaux va l'aider. On peut honnêtement se demander s'il est vraiment un concierge comme il le prétend, son âge dirait plutôt qu'il est trop vieux pour ça. Il connaît l'aéroport comme sa poche, il en a toutes les cartes. Parfait pour permettre à McLane de se déplacer et, surtout, de trouver toutes les solutions pour défaire les terroristes.

Les vieilles méthodes sont nécessaires. Les terroristes gagnent sur la modernité. Ils ont bloqués tous les appareils de communication entre les avions qui tournent autour de Washington et la tour de contrôle. Ce qui vaut quelques scènes où les terroristes installent tout un matériel ultra-moderne pour prendre le pouvoir. S'ils connaissaient la débrouillardise de cet homme solitaire qu'est McLane, ils n'auraient pas commencé leur œuvre.

Autre aide précieuse, la journaliste Samantha Coleman (Sheila McCarthy). Je ne sais plus pourquoi elle est à l'aéroport mais elle a une connaissance certaine du chef terroriste, le colonel Stuart (William Sadler) venu détourner un avion pour sauver son patron un dictateur d'un pays sud-américain imaginaire, le vilain trafiquant de drogue Esperanza (Franco Nero) qui s'avère un pilote d'avion exceptionnel.

On passe du sol aux avions. Au sol dans les sous-sols où McLane élimine ses ennemis, dans une église abandonnée où Stuart a établi son camp retranché, dans la tour de contrôle où ils ne contrôlent plus rien. Et dans les airs avec les pilotes son angoissés. Mais aussi chez les passagers qui restent sans information du sol. Evidemment Holly coincée entre une vieille dame excentrique et Dick Thornburg (Richard Atherton), soi-disant journaliste.

On se rappelle que dans Piège de cristal, Thornburg avait mis en danger la famille McLane pour un scoop. Il va recommencer dans 58 minutes pour vivre en téléphonant de l'avion (la technologie avancé vue comme un péril encore une fois) à sa chaîne de télé. Thornburg est l'antithèse de la sympathique (et un peu rigolote) Samantha Coleman. Elle aide McLane, Thornburg crée la panique dans l'aéroport, provoquant un chaos indescriptible.

Comme on le voit, 58 minutes pour vivre multiplie les points de vue, les centres de bataille, les personnages dans une surenchère d'action qui petit à petit dépasse le cinéaste. Renny Harlin a un peu de mal à piloter tous ses éléments qui plongent dans l'incohérence régulièrement. C'était déjà le cas dans Piège de cristal mais John McTiernan ne se repose pas sur un scénario par son travail sur l'espace, Piège de cristal parvenait à dépasser les incohérences, là est toute la différence.




































1 commentaire:

Jacques Boudineau a dit…

On ne va peut-être pas être d'accord, mais
j'aime beaucoup "Glass" et un peu aussi
"Deathwish".
Comme quoi il ne fait pas que des bouses.