samedi 15 février 2020

J'ai aussi regardé ces films en février


Marche avec les loups (Jean-Michel Bertrand, 2019)
Aquarela (Victor Kossakovsky, 2018)
Place à l'écologie et à la défense de l'environnement avec deux documentaires totalement différents mais qui disent la même chose : foutez la paix à la nature. Film à la première personne, commentaire permanent en voix off, court trajet à travers les Alpes et le Jura pour Jean-Michel Bertrand. Aucun commentaire, des plans très larges avec une vision omnisciente et hard rock métal en accompagnement musical pour Aquarela. D'un côté une modestie apparente mais toujours empreinte de narcissisme (on voit bien plus le cinéaste est plus présent que les loups), de l'autre un globalité sur les ravages du dérèglement climatique. Certaines scènes de Aquarela impressionnent (les couillons en bagnole se noient dans le lac Baïkal parce que la glace fond avec un mois d'avance, le cyclone en Floride). Pour Marche avec les loups, c'est la lenteur, la douceur qui priment. C'est un trajet au long cours et à contre-courant (les commentaires contre les bergers qui tuent les loups sont tranchés) mais avec des images banales (c'est un comble de filmer la montagne sans beauté). Les deux films se valent et ont leur bons points : ils ne sont pas dans la démagogie, c'est déjà ça.

Cuban network (Olivier Assayas, 2019)
J'ai déjà oublié complètement le film, c'est terrible d'en arriver à ce point. Pourtant c'est déjà mieux que Doubles vies, un étrange film où on avait l'impression que les personnages lisaient les pages wikipédia sur le milieu de l'édition. Cuban network se calme dans la litanie des dialogues explicatifs parce qu'il faut attendre à peu près une heure pour que le renversement scénaristique donne un peu de piquant.

The Gentlemen (Guy Ritchie, 2019)
Le film le plus ringard de cette année qui ne fait que commencer mais ça sera dur à battre (peut-être le prochain James Bond avec un peu de chance) : blagues racistes aussi fines que celles de Christian Clavier dans Qu'est-ce qu'on a fait au bon dieu, twists visibles à 10 kilomètres, acteurs qui s'ennuient (palme à Matthew McConaughey. La seule chose amusante du film est la tentative de mettre dans les dialogues entre Hugh Grant et Charlie Hunnam des allusions sexuelles (Guy Ritchie s'est toujours pas remis que la série Sherlock aie totalement ringardisé ses films Sherlock Holmes). Est-ce qu'on s'emmerde du début à la fin ? Oui !

Le Prince oublié (Michel Hazanavicius, 2019)
Là aussi on s'ennuie ferme devant les aventures d'un papa veuf qui se rend que sa fille grandit. La belle affaire. La mentalité des personnages semble sortir d'une sitcom américaine, ce genre de série où le père protège tant sa fille qu'il l'étouffe (mettons Madame est servie). L'univers inventé par ce papa qui aime raconter des contes de princesse (bonjour le conformisme des histoires) est d'une laideur abyssale et la musique assourdissante (parfois elle recouvre les dialogues). Bien entendu, le gentil veuf tombe amoureux de sa voisine, une excentrique qui a pourtant bien plus les pieds sur terre que lui. Oh, Michel, c'est quoi ce truc, faut se reprendre !

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