samedi 28 janvier 2017

Le Flic de Beverly Hills 2 (Tony Scott, 1987)

Le succès immense et mérité du Flic de Beverly Hills a permis à Eddie Murphy, après le gros bide de Golden child, de tourner une suite. Eddie Murphy signe cette fois le scénario et Martin Brest est remplacé par Tony Scott. On reconnaît immédiatement le style clinquant du cinéaste anglais, qui sortait de l'affreux Top gun, avec ses couchers de soleil orangés et son rythme saccadé. Au départ de l'histoire du Flic de Beverly Hills 2, une affaire de cambriolages ultra violents et très préparés par une équipe de malfrats menée par Karla Fry (Leslie Nielsen), une grande blonde impitoyable. Elle laisse sur chacun de ses forfaits une enveloppe avec une lettre collée et un courrier comportant un code secret.

La police de Beverly Hills, Billy Rosewood (Judge Reinhold) et Taggart (John Ashton) piétinent dans leur investigation. Le sergent Bogomil (Ronny Cox) est pressé par le nouveau chef de la police Lutz (Allen Garfield) de trouver un coupable quand l'irréparable est commis. Bogomil se fait tirer dessus par Karla parce qu'il avait trop avancé dans l'enquête (mais sans en parler à quiconque). Il n'en faut pas plus à Axel Foley (Eddie Murphy) pour se rendre à Beverly Hills retrouver ses nouveaux amis. En trois ans, il serait devenu très proche de Bogomil, on entend une conversation téléphonique où les deux hommes évoquent une partie de pêche commune qu'ils devaient faire, c'est beau l'amitié virile entre flics.

Encore une fois, Axel Foley doit trouver un lieu cossu pour se loger. Plus d'arnaque à l'hôtel de luxe, mais une incrustation dans une maison en travaux où il retourne les ouvriers et le contremaître, les convainc de quitter les lieux. L'humour du Flic de Beverly Hills 2 repose encore une fois sur le sens de la réplique d'Eddie Murphy, son débit incroyable qui ne laisse aucune chance de répondre à ses interlocuteurs. A Detroit, il avait réussi à convaincre son patron Todd (Gil Hill) de financer une infiltration de truands en lui fournissant une Ferrari. Ainsi Foley se déplace au beau milieu de sa ville d'origine en costumes cravate, belle montre et lunettes noires comme s'il avait importé à Detroit l'esprit chic et clinquant de Beverly Hills, là aussi, ses collègues lancent quelques moqueries à son encontre.

L'humour si particulier de Eddie Murphy repose sur la stupéfaction de ses interlocuteurs, sur leur silence quand il les baratine, sur la connivence avec le spectateur sur le mode du clin d’œil, s'épanouit moins dans le cinéma de Tony Scott. Le cinéaste tape-à-l’œil préfère filmer Leslie Nielsen et Dean Stockwell tirer du gros calibre sur une cible, d'ailleurs le personnage de ce dernier tient précisément un club de tir. Ça ne se finira pas très bien pour lui. Conséquence pour l'humour du film, les scènes du 1er film sont recyclées : la boite de strip-tease (Axel fait passer Taggart pour l'ancien Président Gerald Ford), les mensonges énormes au chef des flics (il veut mettre Taggart et Billy à la circulation), l'esprit cool (Axel préfère réfléchir à l’enquête en sirotant un cocktail dans la piscine).


















Aucun commentaire: