samedi 15 octobre 2016

J'ai aussi regardé ces films en octobre

Radin ! (Fred Cavayé, 2016)
A l'heure où j'écris, Radin ! a déjà attiré plus de 1 million et demi de spectateurs, ce qui ne veut pas dire que tout le monde a aimé le film et ri devant la nouvelle pathologie de Dany Boon mais simplement qu'il est, avec Christian Clavier, le seul à aguicher sur son simple nom. Il fut jadis hypocondriaque et terminait au milieu de pauvres d'un pays de l'est, forcément sales et contagieux, cette fois, il recueille sa fille dont il ignorait l'existence et finira par lui donner un rein, don suprême pour un radin. Avant que l'ado ne débarque dans l'univers de notre pingre, Dany Boon montre son mode de vie, ses absences de dépense qui le conduisent à vivre différemment. Ailleurs, on appellerait ça la décroissance, mais je doute que Dany Boon n'ait jamais entendu parler de cette vision politique et sociétale. Ce qui le gêne surtout, c'est de pouvoir trouver une femme, car elles sont évidemment dépensières. Mais certains gags de situation fonctionnent, j'ai parfois ri. On peut s'interroger sur l'ambition de Dany Boon de ne créer que des personnages antipathiques, sans doute cherche-t-il à prendre la place de Louis de Funès. Attention, Christian Clavier veille au grain.

Deepwater (Peter Berg, 2016)
A la toute fin de Deepwater, encore une fois un récit « tiré de faits réels », on découvre les photos des personnes dont on vient de regarder les malheurs pendant 100 minutes. Là, on se rend compte que le personnage de Mark Wahlberg aurait plutôt dû être joué par John Goodman. C'est ce qui s'appelle rendre le film sexy. Les premières minutes sont horribles, on se croirait dans un film de Michael Bay, drapeaux à gogo au ralenti, banales scènes de lit pour présenter les protagonistes. La première heure déploie une force documentaire sur la vie et la travail sur une plate-forme pétrolière. C'est vrai que c'est un univers qu'on voit rarement au cinéma (la dernière fois, c'était Breaking the waves) Autour de Mark Wahlberg, Kurt Russell joue un chef qui doit affronter un col-blanc de la British Petroleum, et ce couillon qui veut grappiller quelques sous en refusant les contrôles est joué par John Malkovich. Comme dans un film de Roland Emmerich, la catastrophe annoncée arrive et l'explosion de la plate-forme prend des proportions dantesques. A aucun moment, on ne parlera écologie (cette accident a conduit à une marée noire), seul l'Humain compte ici (question d'émotion basique). Mais Peter Berg est un épouvantable tâcheron et ne sait pas rendre claires ses scènes d'action.

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