mardi 8 septembre 2015

Terminator (James Cameron, 1984)

 
Je n'avais pas revu Terminator depuis une bonne vingtaine d'années, et ce qui m'a frappé en me repassant le DVD, ce sont les fringues, ces terribles fringues des années 1980. J'en avais déjà bien causé devant le film de Prince, Under the Cherry moon, mais pourquoi en parler avec Terminator alors qu'il y a tellement d'autres choses à analyser ? Tout simplement parce que Arnold Schwarzenegger apparaît à poil dans sa première scène et que sa première préoccupation est de trouver de quoi s'habiller. Non seulement Arnold est complément à poil, mais Michael Biehn l'est également. Et ça, je ne me le rappelais plus. Le premier pique des sapes à des punks pas caricaturaux pour un sou, blouson de cuir clouté et un t-shirt bariolé de couleurs. Le deuxième vole un froc à un clodo et se promène torse nu pour trouver un t-shirt dans un supermarché. Car, oui, il faut se le rappeler, Michael Biehn était un sacré beau gosse et un jeune premier de Hollywood. Assez vite, ses vêtements seront grisâtres, comme ceux de l'ambiance du futur dont il vient.

Linda Hamilton n'a pas besoin de voler des vêtements, elle en a chez elle. Au boulot, elle porte un superbe uniforme rose mais une fois chez elle, elle arbore un magnifique t-shirt Famille Pierrafeu, avant de décider de bien se fringuer. A sa colocataire (Bess Motta), qui passe son temps à écouter de la musique sur son walkman aussi gros qu'un ordi portable d'aujourd'hui, elle s'habille pour sortir le soir. Elle porte alors un magnifique gilet saumon échancré avec un ceinture grise. Sa coloc a une robe rose. Mais, cerise sur le gâteau, elles ont des brushings incroyables qui font doubler la taille de leur cheveux. Terminator est un film, hormis les flash dans le futur, qui se déroule en une seule nuit. Pour que le film d'action soit plus facile pour Linda Hamilton, James Cameron lui fait changer de tenue une dernière fois. Simple jean's, petit haut saumon et blouson skaï mauve. Au moins, comme ça elle pourra courir facilement.

On croit souvent que Terminator est un film de science fiction. Il l'est dans sa deuxième moitié quand Arnold devient littéralement un robot (ah, ces effets spéciaux ont bien vieilli, c'est terrible). Mais la première partie a tout du giallo. Il ne s'agit rien de moins que de l'affrontement entre une victime innocente, la dénommée Sarah Connor, face à un serial killer sans foi ni loi. Trois policiers mènent l'enquète et se trompent de suspect en arrêtant Kyle Reese qui voulait défendre Sarah. Le film est ultra théâtralisé avec ses personnages archétypaux. Son serial killer, Arnold donc, se promène essentiellement de nuit avec une obsession infinie et un regard pervers. La partie giallo s'achève avec la scène érotique de la jeune femme avec le beau sauveur. Puis, une fois qu'Arnold a revêtu ses lunettes de soleil pour cacher son visage horriblement déformé (l'absence de sourcils le rend terrifiant), Terminator se transforme en film de science fiction et de réflexion sur l'état du monde.









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