En
2003, si j'en crois le générique, Hollywood misait plus sur Luke
Wilson en tête d'affiche que sur Will Ferrell clou du spectacle de
Old school (en VF Retour à la fac), pas encore tout à
fait au sommet de son comique (Ron Burgundy sortira l'année
suivante). Peut-être que le frangin d'Owen (dévolu à des rôles
comiques) pouvait constituer un jeune premier (il l'était déjà un
peu dans La Revanche du blonde de Robert Luketic). A ce duo,
il faut ajouter Vince Vaughn franchement tombé dans les limbes du
cinéma surtout depuis son soutien à Donald Trump.
Le
gentil falot composé par Luke Wilson, Mitch, un avocat, se trouve
confronté, un soir où il rentre chez lui plus tôt que prévu, à
la nymphomanie de sa copine (Juliette Lewis) qui organise des gang
bangs à domicile. Inversement, Beanie (Vince Vaughn) est un
personnage haut en couleurs mais un père de famille attentif, le
juron à portée de bouche (il bouche les oreilles de son fils),
conseillant à Frank (Will Ferrell) de ne surtout pas se marier et de
s'enfuir de l'église. Finalement, le mariage a bien lieu mais ne va
pas durer longtemps.
Mitch
trouve un nouveau logement, en périphérie de l'université du coin.
Il s'installe et Beanie a l'idée de voir en cette maison le lieu où
il pourra donner des soirées mémorables. Pour la pendaison de
crémaillère, tous les étudiants sont invités. Snoop Doggie Dog
(lui-même) vient faire un concert. Frank, surnommé « Frank
the Tank » quand il était étudiant, avait promis à son
épouse de ne plus boire, mais il ne résiste pas et se retrouve à
traverser les rues de la ville à poil, comme au bon vieux temps.
Voilà Frank qui emménage avec Mitch, viré de chez lui par sa
femme.
Todd
Phillips qui aime les trios (le cinéaste réitérera trois fois les
mésaventures alcoolisées dans The Hangover, Very bad trip
en français) a une bonne idée pour Old school : visiter
les affres du teen movie en plongeant ces trois trentenaires qui se
comportent comme des étudiants primaires et immatures et qui vont
constituer une fraternité pour pouvoir rester dans cette maison que
le doyen Pritchard (Jeremy Piven) veut récupérer. Il va ainsi
devoir chasser non seulement le trio mais aussi tous ceux qui
aspirent à intégrer cette confrérie.
Les
acteurs sont en roue libre dans ce scénario rebattu (les épreuves
académiques pour obtenir les autorisations de rester, le casting
pour recruter). A ce jeu-là, Will Ferrell déploie une aptitude
incomparable à la destruction de tout ce qui l'entoure
(l'anniversaire du fils de Beanie). Inversement, Jeremy Piven en
doyen maniaque et intolérant, habillé comme dans les années 1980
dans un décor gentleman farmer est génial à chercher à humilier
et à se venger des ses anciens camarades de fac qui l'avaient traité
comme une merde des années auparavant. Le film ne se voit que pour
eux.
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