lundi 5 février 2018

Old school (Todd Phillips, 2003)

En 2003, si j'en crois le générique, Hollywood misait plus sur Luke Wilson en tête d'affiche que sur Will Ferrell clou du spectacle de Old school (en VF Retour à la fac), pas encore tout à fait au sommet de son comique (Ron Burgundy sortira l'année suivante). Peut-être que le frangin d'Owen (dévolu à des rôles comiques) pouvait constituer un jeune premier (il l'était déjà un peu dans La Revanche du blonde de Robert Luketic). A ce duo, il faut ajouter Vince Vaughn franchement tombé dans les limbes du cinéma surtout depuis son soutien à Donald Trump.

Le gentil falot composé par Luke Wilson, Mitch, un avocat, se trouve confronté, un soir où il rentre chez lui plus tôt que prévu, à la nymphomanie de sa copine (Juliette Lewis) qui organise des gang bangs à domicile. Inversement, Beanie (Vince Vaughn) est un personnage haut en couleurs mais un père de famille attentif, le juron à portée de bouche (il bouche les oreilles de son fils), conseillant à Frank (Will Ferrell) de ne surtout pas se marier et de s'enfuir de l'église. Finalement, le mariage a bien lieu mais ne va pas durer longtemps.

Mitch trouve un nouveau logement, en périphérie de l'université du coin. Il s'installe et Beanie a l'idée de voir en cette maison le lieu où il pourra donner des soirées mémorables. Pour la pendaison de crémaillère, tous les étudiants sont invités. Snoop Doggie Dog (lui-même) vient faire un concert. Frank, surnommé « Frank the Tank » quand il était étudiant, avait promis à son épouse de ne plus boire, mais il ne résiste pas et se retrouve à traverser les rues de la ville à poil, comme au bon vieux temps. Voilà Frank qui emménage avec Mitch, viré de chez lui par sa femme.

Todd Phillips qui aime les trios (le cinéaste réitérera trois fois les mésaventures alcoolisées dans The Hangover, Very bad trip en français) a une bonne idée pour Old school : visiter les affres du teen movie en plongeant ces trois trentenaires qui se comportent comme des étudiants primaires et immatures et qui vont constituer une fraternité pour pouvoir rester dans cette maison que le doyen Pritchard (Jeremy Piven) veut récupérer. Il va ainsi devoir chasser non seulement le trio mais aussi tous ceux qui aspirent à intégrer cette confrérie.


Les acteurs sont en roue libre dans ce scénario rebattu (les épreuves académiques pour obtenir les autorisations de rester, le casting pour recruter). A ce jeu-là, Will Ferrell déploie une aptitude incomparable à la destruction de tout ce qui l'entoure (l'anniversaire du fils de Beanie). Inversement, Jeremy Piven en doyen maniaque et intolérant, habillé comme dans les années 1980 dans un décor gentleman farmer est génial à chercher à humilier et à se venger des ses anciens camarades de fac qui l'avaient traité comme une merde des années auparavant. Le film ne se voit que pour eux.




















Aucun commentaire: