lundi 25 septembre 2017

Le Galopin (Yasujiro Ozu, 1929)

Tout comme Amis de combat, Le Galopin a longtemps été réputé perdu avant d'être retrouvé en 1991 et d'avoir été inclus dans le coffret Carlotta édité en 2006 sous le titre Un garçon honnête. Ce garçon, ce galopin, ne faisait que jouer à cache-cache avec ses amis quand un kidnappeur voit en lui un parfait gibier. On imagine aisément que cet enfant portant un kimono, mais marchant pieds-nus, est un orphelin et que l'adulte ne l'enlève non pas pour demander une rançon à ses parents mais pour que le gamin fasse la manche pour son compte.

Mais le môme va en faire voir de toutes les couleurs (en noir et blanc et muet) à notre kidnappeur qui s'est habilement déguisé avec une fausse moustache, histoire de passer inaperçu au cas où un policier viendrait à rôder dans les coins. Immédiatement, Yasujiro Ozu place son court-métrage non pas dans le drame comme le sujet s'y prêterait volontiers mais dans le burlesque le plus débridé. La candeur de l'enfant kidnappé va se transformer en espièglerie, car le galopin ne pense qu'à jouer et cet adulte devient le compagnon de jeu idéal.

Il demande de faire des grimaces, celle de l'escargot est la préférée de l'enfant qui lui imite l'hippopotame. Puis il passe aux caprices, chialant quand le kidnappeur refuse de lui acheter tous les jouets du magasin. Arrivés à la maison du kidnappeur, le galopin s'amuse à lancer des fléchettes à ventouse sur le crâne du comparse du kidnappeur avant de l'asperger avec un pistolet à eau. Il les fait tourner en bourriques et quand les deux adultes veulent se débarrasser de ce gamin encombrant, l'enfant dit au policier qu'il est avec « tonton le kidnappeur ». Tel est pris qui croyait prendre.















Aucun commentaire: