mercredi 7 août 2019

Mabel's strange predicament (Mabel Normand, 1914)

Mabel Normand a commencé au cinéma, à Hollywood, la même année de l'arrivée d'Alice Guy à New York. Peut-être qu'un jour, on verra un film, jusque là disparu et oublié où les deux femmes ont travaillé ensemble. En attendant, Mabel's strange predicament est la première collaboration entre Mabel Normand et Chalie Chaplin. Ce dernier n'a pas encore trouvé son style, il tâtonne dans son personnage d'ivrogne qui dérange tout le monde dans le hall d'un hôtel (le film est appelé en français Charlot à l'hôtel).

Il n'a pas encore son apparence la plus connue, c'est-à-dire les moustaches plus courtes que dans ce film. En revanche, il arbore un chapeau rond (pas encore melon) et une canne. Ivre qu début à la fin du film, le burlesque que lui assigne Mack Sennett des films Keystone est entièrement dédié à la chute. L'ivrogne est dans le hall, il cherche à rester stable sur le fauteuil à bascule mais n'y arrive presque jamais.

Mabel est la cible de Charlot. Elle a un joli chien avec lequel elle joue dans sa chambre en attendant son fiancé (Harry McCoy), un gars fringant mais la voisine de palier se plaint du bruit et veut en causer au directeur de l'hôtel. Par un concours de circonstances fâcheux, Mabel se retrouve en pyjama dans le couloir avec Charlot l'ivrogne qui débarque du hall, ravi de voir la jeune femme ainsi vêtue. Elle, elle a honte.

C'est qu'on ne rigolait pas avec la pudeur en 1914, c'est même l'unique ressort comique de cette bobine de moins de 12 minutes. Mabel se réfugie dans la chambre de la voisine où l'époux de cette dernière (Chester Conklin) ne se rend pas compte qu'elle est sous le lit conjugal. De là, il résulte quelques quiproquos qui vont provoquer l'ire de l'épouse puis la jalousie du fiancé et l'appétit de l'ivrogne. Jusqu'à ce que tout redevienne normal.
















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