samedi 31 octobre 2015

J'ai aussi regardé ces films en octobre

Parfois, je n'ai pas envie d'écrire sur les films que je viens de voir, soit parce que je les trouve trop navrants et franchement pas rigolos, soit par paresse, soit parce que je n'ai pas grand chose à dire. Voici les films que j'ai vu ce mois d'octobre dans les sorties en salles sur lesquels je vais me contenter d'écrire trois ou quatre lignes.

Sicario de Denis Villeneuve. Le film repose sur une bonne idée : faire du personnage d'Emily Blunt l'équivalent du spectateur qui ne comprend rien à cette histoire de trafiquants de drogue qu'on va chercher au Mexique. On est pris dans le récit mais on a l'impression de revoir Traffic de Steven Soderbergh. Ceci dit, la scène du passage à la frontière est formidable de tension.

Le Labyrinthe, la terre brûlée de Wes Ball. Le premier était de bonne facture et sa modestie plaisait face aux gros budgets de Hunger games et Divergente. Dylan O'Brien en jeune gars impulsif était parfait. Cette suite est confuse dans son scénario et reprise tous les poncifs sur la vie post apocalypse. Tout est dans la surenchère inutile : plus de personnages, plus de décors grandioses, plus d'action, plus de trahison.

Les Nouvelles aventures d'Aladin d'Arthur Benzaquen. Tout le monde déteste Kev' Adams mais 2 millions de spectateurs ne peuvent pas se tromper. Le comique de Kev' Adams se réduit à faire des blagues sur le physique (le sien y compris) et à repriser des gags de Louis de Funès. Il y a 10 ans, Michael Youn faisait la même chose, il n'existe plus aujourd'hui. Encore pire que Le Père-Noël avec Tahar Rahim.

Mon roi de Maïwenn. Je n'ai rien contre Norman Thavaud ou François-Marie Banier venus faire ici des petits rôles, par contre je ne supporte plus ce pseudo réalisme où les dialogues de Vincent Cassel sont essentiellement constitués de sarcasme filmés comme des scènes d'anthologie. Le film est très répétitif dans cette descente aux enfers de cette pauvre avocate face à un connard (comme se définit le personnage de Cassel). Un film en roue libre où chacun joue dans son coin. Le montage semble avoir récupéré toutes les chutes du making of.

L'Image manquante de Rithy Panh. Découvert en 2013 lors de son passage sur Arte, je ne l'ai pas revu. C'est un des meilleurs films du mois où le cinéaste cambodgien interroge, entre autres, le pouvoir des images face au fardeau des souvenirs. Il pose une question essentielle : comment filmer ce qui n'existe plus. On dit que c'est un documentaire, c'est surtout un grand film poignant. A voir s'il passe près de chez vous. Il existe également en DVD.

Le Dernier chasseur de sorcières de Beck Eisner. Entre deux Fast & Furious, la carrière de Vin Diesel est au point mort. Avec ses moustaches tressées, il ne parvient pas à convaincre dans ce navet qui n'arrive même pas à être aussi palpitant qu'un épisode de Teen Wolf, la série de MTV. Le scénario est trop compliqué et les effets spéciaux bas de gamme. Il entraîne dans sa chute Michael Caine venu cachetonner.

2 commentaires:

Jacques Boudinot a dit…

C'est un copieux panier de terrines audiovisuelles
faisandées que vous vous êtes offert, cher Jean.
Et c'est tout à votre honneur de nous en parler
de si délicieuse façon.
Chapeau bas !
J'apprécie tout particulièrement le rappel sur Michael Youn,
preuve que vous êtes un cinéphile qui a de la mémoire,
cela fait du bien.

Jean Dorel a dit…

Alors que je préfère les tripes.