dimanche 25 octobre 2015

The Ring (Alfred Hitchcock, 1927)

 
Au sujet de The Ring, Alfred Hitchcock dira à François Truffaut : « C'était un film réellement intéressant. Je dirais qu'après The Lodger (1926), The Ring a été le deuxième film d'Hitchcock. Il y avait là toutes sortes d'innovations et je me souviens qu'une scène de montage assez élaborée a été applaudie à la première du film. C'était la première fois que cela m'arrivait. Il y avait toutes sortes de choses qu'on ne ferait plus aujourd'hui, par exemple une petite fête, un soir, après un match de boxe. On verse le champagne dans les verres et on voit très bien le champagne qui pétille, et toutes les bulles... On porte un toast à l'héroïne et on s'aperçoit qu'elle n'est pas là parce qu'elle s'est éclipsée avec un autre homme. Alors le champagne ne pétille plus. A cette époque, on était très fort pour les petites idées visuelles, quelquefois si fines que les gens ne les remarquaient pas.
Le film commence sur un champ de foire, au stand d'un boxeur, qui était joué par Carl Brisson, et qu'on appelait dans l'histoire Jack One Round. Et l'on montrait dans la foule un Australien, interprété par Ian Hunter. Il regardait l'aboyeur qui disait Entrez, entrez, on s'amuse ici. L'aboyeur, qui se tenait devant le stand, jetait des regards par derrière son épaule pour suivre l'évolution du match. On montrait des boxeurs amateurs volontaires qui entraient dans le stand et en ressortaient en se tenant douloureusement la mâchoire, jusqu'au moment où Ian Hunter y pénétrait à son tour. Les employés du stand rigolaient en le voyant, et ils ne jugeaient même pas utile de lui accrocher son manteau, ils le tenaient à la main, pensant que le type ne tiendrait jamais plus d'un round. Le match commençait et on voyait le changement d'expression sur la figure des employés. A la fin du premier round, l'aboyeur décroche la première pancarte, vieille et sale, et il met la pancarte numéro 2, toute neuve puisque jamais utilisée, étant donné la force de Jack One Round. »
















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