Dimanche
à Pékin dure 20
minutes. Son générique est à la fois en chinois et en français.
Il est très coloré et reprend, à côté de chaque crédit, un
animal du signe zodiacal chinois. On remarque qu’Agnès Varda est
créditée comme « conseil sinologique ». L’idée du
film est filmer des souvenirs de Pékin et, effectivement, ce sont
des bribes d’images touristiques et typiques que l’on voit à
l’image. « Un spectacle si joliment conventionnel »,
comme le dit le commentaire en voix off. Le film commence avec
l’entrée du temple Ming (le plus vieux passé) pour finir avec le
défilé de l’armée chinoise (la Chine de Mao Tsé-toung). Son
regard est souvent celui d’un touriste un peu candide qui
écarquille les yeux pour pouvoir tout découvrir.
Entre
les deux, Chris Marker et son équipe observe la population dans ce
qu’elle a de plus pittoresque. Cela va de deux hommes qui
s’entraînent à la boxe chinoise au tireur de « pedicab »
en passant par les écolières modèles. Le commentaire est encore
sérieux, loin de l’ironie de Lettre
de Sibérie et tente de se
raccrocher à des comparaisons compréhensibles pour le spectateur
français. Le cinéaste cherche dans Pékin des traces de Jules Verne
ou de Marco Polo, compare les vieilles demeures aux décors de cinéma
d’où Humphrey Bogart pourrait sortir d’une fumerie d’opium
(bien que les films américains étaient censés se situer à
Shanghai). On ne trouve aucun chat à Pékin. L’animal fétiche du
cinéaste est cependant dessiné dans le générique et cité dans le
commentaire.
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