A
l'initiative de la CFDT, 2084 célèbre le centenaire de la
liberté syndicale décrétée par le gouvernement Jules Ferry le 21
mars 1884. En ces temps de Loi Travail que seule la CFDT soutient, il
est amusant de rappeler que cette loi a maintenant 132 ans.
Impossible pour Chris Marker d'appeler son film 1984 à cause
du roman de George Orwell, il décide donc, comme il aime souvent le
faire, se projeter dans un avenir lointain et en rapporter des échos.
Ces
échos sont sous la forme d'une tyrannie de la technologie qui se
déploie dans chaque plan de 2084. Les intertitres sur
l'ordinateur scandent le court-métrage, Hypothèse grise, hypothèse
noire, hypothèse bleue, suivant l'état du monde que cette
génération pourra laisser à ses arrière petits enfants un siècle
plus tard. Sur l'écran du fond, défilent les pires images de
l'apocalypse que l'on puisse imaginer que cet homme et cette femme,
derrière la console observent avec mutisme.
La
voix grave de François Périer laisse parfois la parole à des
anonymes interrogés sur la question « qu'est-ce que tu n'aimes
pas ? », la guerre forcément, « qu'est-ce que tu
aimes ? », le dialogue évidemment. Une demi-douzaine de
gros plans sur des visages de la jeunesse de la France de 1984. Et
pour lutter contre la technologie, les mains et les visages
deviennent des écrans pour projeter d'autres images que celles
glaciales des ordinateurs.
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