Comme je le craignais, tous les gags du
Tout nouveau testament sont dans la bande annonce. On y voit
Benoit Poelvoorde éructer devant son ordinateur avec un dans son
rôle habituel de grand râleur, on y voit Yolande Moreau hébétée,
on y voit un jeune gars qui défie les lois de la mort avec un grand
sourire et puis quelques acteurs connus dont François Damiens et
Catherine Deneuve. Seulement voilà, la bande annonce dure deux
minutes et le reste du film ne ressemble pas du tout à la bande
annonce. D'abord Poelvoorde est très peu présent dans le film (à
peu près 20 minutes) ensuite c'est sa fille Ea (Pili Groyne, son nom
est en tête du générique) qui mène le récit. Autant le dire tout
de suite, le niveau intellectuel, c'est « Martine fait de la
philosophie ». Déjà dans Mr. Nobody, Jaco Van Dormael
se prenait comme un grand penseur mais, comme ici, il apparaissait
comme un cinéaste poseur qui ne serait jamais sorti de ses cours de
terminale. Le Tout nouveau testament est à la fois, puéril,
infantile et immature. Jaco Van Dormael rêve depuis toujours
d'appartenir au cercle des adeptes du réalisme poétique que sont
ses pairs Jean-Pierre Jeunet (le soupçon d'Amélie), Terry Gilliam
(le visuel suranné), Alejandro González Iñárritu (la choralité
déglinguée), Albert Dupontel (les personnages en marge) et Edgar
Wright (les épreuves qui se succèdent). Il pique à chacun un
élément, croyant construire une œuvre sur l'état du monde actuel.
Comme ces cinéastes cités, Jaco Van Dormael est un enfant de Paulo
Coehlo.
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