vendredi 17 avril 2020

Le Voyage dans la lune (Georges Méliès, 1902)

La version du Voyage dans la lune, présentée toute belle, restaurée, au Festival de Cannes 2011, est splendide avec des couleurs chaudes dans les tenues de ces savants qui décident d'aller sur la lune. Beaucoup de monde sur l'écran pour ce long premier plan où l'explorateur en chef explique à ses collègues savants, disposés sur un amphithéâtre, ce qu'il va faire. Je ne l'avais jamais encore vraiment remarqué, mais ils se disputent entre eux. C'est le moment de quitter la théorie du voyage pour la pratique.

Première direction, l'usine de la fusée, immense et débordant d'activité (Méliès a le goût des fumées, des flammèches), la fusée est prête. Si les savants sont des hommes, les femmes s'occupent de pousser l'engin dans son canon pour ensuite se rendre sur la lune. Pauvre lune qui saigne, la fusée a atterri (ou aluni) dans son œil. Au lieu d'aller explorer, ils décident de passer une bonne nuit de sommeil quand la Terre se couche. Grande ourse, étoile filante, constellation, toutes en surimpression et trucages.


Ah les sélénites. Les habitants de la Lune ne sont pas ravis de la visite de ces savants. Et vice-versa, les savants ont peur de ces terrifiants sélénites qui s'envolent en fumée quand on les agresse (c'est très joli). Ça fuit dans tous les sens et un sélénite vert s'accroche à la fusée, quel gredin de venir chez nous ! Hors des habituels décors très fournis, la fusée tombe dans la mer. Les savants sont célébrés dans une fête très colorés, lampions, défilés et encore une fois, de nombreux figurants dans le plan.























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