Quand
en se levant on voit plusieurs SMS sur son téléphone, c'est que
quelque chose de grave est arrivé. Anna Karina aujourd'hui. Jean-Luc
Godard lui faisait dire des gros mots, oh ça choquait la presse de
l'époque (il fera la même chose avec Brigitte Bardot). C'était le
couple de cinéma le plus glamour du début des années 1960, ils en
ont fait des couvertures de magazines, ils en ont fait coulé de
l'encre dans Paris Match. Sept films ensemble, c'est toute la
Nouvelle Vague. J'avais illustré cette collaboration sur mon blog :
Anna Karina par Jean-Luc Godard. Le
Petit soldat
1960,
Une
femme est une femme
1961,
Vivre
sa vie
1962,
Bande
à part
1964,
Alphaville
1965,
Pierrot
le fou
1965,
Made
in USA
1966)
et un court-métrage (Anticipation,
ou l'amour en l'an 2000
1967,
sketch du film Le
Plus vieux métier du monde).
Jean-Claude
Brialy, Jean-Paul Belmondo, Jean-Pierre Léaud, Micheline Presle,
Eddie Constantine, Claude Rich, Claude Brasseur, Sami Frey, Michel
Piccoli, Jean Sorel, Roger Hanin, Laszlo Szabo, Yves Afonso, Serge
Gainsbourg, Bernadette Lafont, Michel Galabru, Rainer Werner
Fassbinder, Macha Méril, Gian Maria Volonte, ce sont quelques uns de
ses partenaires à l'écran. Elle n'a pas fait que du Godard. J'avais
découvert récemment deux films : Chaussette surprise
de Jean-François Davy, comédie surréaliste à l'humour délicat et
Vivre ensemble qu'elle avait réalisé entre Paris et New-York en 1978. dans son
dernier film à être sorti en salle, elle avait un petit rôle de
punkette (Moi
César 10 ans et ½, 1m39
de Richard Berry), c'était en 2003. son deuxième film Victoria
n'est jamais sorti. Anna Karina était venue à Grenoble le 4 octobre
à Grenoble, je n'avais pas pu aller la voir, hélas, mais elle avait
signé la pochette de La
Religieuse
de Rivette. Elle nous manque déjà.
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