mardi 10 décembre 2019

Charlot papa (Charles Chaplin, 1914)

C'est un Charlot tête en l'air, complètement à côté de ses pompes et irréductiblement inconséquent que joue Chaplin dans Charlot papa. La première partie du film (qui fait 21 minutes) est dans un intérieur coquet. Car ici Charlie Chaplin n'est pas un vagabond mais un père de famille marié à Mabel Normand et ils ont un bambin. Les premières scènes sont dans la cuisine où Mabel tente, avec le nourrisson dans les bras, de faire à manger. Elle va demander à son mari de garder le gamin. Mais quelle idée a-t-elle don eue ?

Dès qu'elle les a laissés seuls, Charlot n'a qu'une envie, lire son journal. Il pose la bébé sur la table manquant presque de le laisser cramer sur le fourneau, le prend par la culotte comme un colis ou le pose par terre en lui donnant un pistolet pour faire mumuse. Il n'a jamais l'impression de faire les choses n'importe comment. Finalement Mabel préfère qu'il s'en aille loin du foyer pour aller acheter un biberon à l'enfant. Ce qu'il va faire mais non sans faire un détour où il croise Ambrose (Mack Swain) dans un café.

L'idée de Charlot papa est de croiser les situations avec deux couples. Celui de Chaplin et Mabel est chaotique tandis que celui de Mack Swain et sa femme (Phyllis Allen) est harmonieux. Ambrose, trop gentil, accepte de faire le messager pour une jeune femme en prenant sa lettre à son amoureux. Les deux foyers sont ainsi représentés puis ils vont s'affronter dans un parc après que Charlot et Ambrose se soient croisés dans ce restaurant. Là, après s'être disputé en mangeant leur soupe, ils échangent par mégarde leur manteau.


Que faut-il dans une comédie Keystone : un parc, des couples qui se chamaillent et un policeman qui vient mettre son grain de sel. Tous les éléments sont réunis pour la deuxième partie où l'explication entre les protagonistes sont sans cesse reportées. C'est d'abord Mabel qui pense que Charlot a une aventure avec cette jeune fille puis Phyllis qui est persuadée que Ambrose a eu une enfant d'une autre femme. Il ne s'agit pas seulement d'esquiver les coups de pied de chacune mais aussi de le faire en cachette du policier.















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